
La transparence du processus électoral fait partie des premiers soucis de la Ceni (Commission Electorale Nationale Indépendante) car garante de la légitimation des élections. C’est dans cette optique qu’avec le Sacem (Soutien Au Cycle Electoral de Madagascar), elle a organisé lundi dernier, dans ses bureaux annexes à Nanisana, un atelier de renforcement de capacités de ses membres et de ses démembrements sur la cartographie électorale. Ce sont ensuite, ces formateurs formés qui vont se répartir dans les autres districts de Madagascar pour mettre en pratique les techniques inculquées et requises en matière de collecte des données de terrain. Alors, cette cartographie électorale – d’après les explications fournies – « permettra d’assurer la traçabilité des voix dépouillées par bureau de vote, et sera d’une grande utilité pour la juridiction du contentieux ». La traçabilité dans la mesure où elle permet de localiser tous les bureaux de vote, les démembrements et les divers entrepôts de la Ceni.
Boussole. Il s’agit donc, d’un moyen indispensable pour informer non seulement les électeurs de l’emplacement des bureaux de vote dans lesquels ils doivent voter, mais aussi et surtout, elle aidera les observateurs à assurer, justement, la mission d’observation à bon escient. Mais ce n’est pas tout. Les postes de sécurisation du processus électoral sont également prévus dans cette cartographie. Pour le conseiller en gouvernance du Pnud (Programme des Nations-Unies pour le Développement), la cartographie électorale est assimilée à « une boussole pour les opérations logistiques préélectorales, électorales et postélectorales et de témoignage de la conduite du processus électoral en toute transparence ». Notons que cet atelier de formation a été conduit d’une part, par le conseiller en gouvernance du Pnud, Moussa Natal Batraki, et d’autre part, par le secrétaire exécutif de la Ceni, Jean Victor Rasolonjatovo.
Recueillis par Aina Bovel