
Décentralisation dans toutes les régions de Madagascar, d’ici à cinq ans, de l’approvisionnement en médicaments essentiels et consommables médicaux. C’est ce que projette de faire la centrale d’achats « Salama », qui prévoit, pour ce faire, la mise en place d’agences de proximité dans les régions, en plus des cinq autres déjà existantes dans les cinq chefs- lieux de provinces. « L’objectif est de se rapprocher non seulement des hôpitaux et des centres de santé de base, mais surtout des malades en vue de satisfaire leurs besoins », a expliqué le directeur général de « Salama », Tahina Andrianjafy, la semaine dernière lors d’une visite officielle du nouveau siège de la centrale d’achats à Anosiala Ambohidratrimo, par le ministre de la Santé publique, le Pr Julio Rakotonirina et l’ambassadeur de l’Union européenne, Giovanni Di Girolamo.
Normes. Ce projet de « Salama » est ainsi un moyen de résoudre le problème actuel d’approvisionnement en médicaments que rencontrent les zones enclavées où les routes sont impraticables, alors que les besoins sont fort importants, notamment en période d’épidémie. Rappelons que le nouveau siège de « Salama » figure parmi les grandes infrastructures sanitaires touchant le secteur pharmaceutique à Madagascar. Construit suivant les normes internationales recommandées par l’OMS pour une centrale d’achats de médicaments, ce nouveau siège de « Salama » est composé d’un bâtiment administratif, d’un entrepôt respectant les normes de bonnes pratiques de stockage et de distribution, de locaux sécurisés pour les produits dangereux et d’espaces archives. Ce nouveau local a bénéficié des soutiens financiers de l’Union européenne à hauteur de 10.281.916.643 Ariary (soit 64% du budget total de la construction) ; de l’Agence française de Développement (AFD) à hauteur de 1.853.448.145 Ariary (12%) et de fonds propres de « Salama » : 3.820.707.510 ariary (24%). En 2018, « Salama » a distribué 1410 tonnes de médicaments.
Hanitra R.