La Jirama mise davantage sur les énergies renouvelables pour augmenter sa capacité de production et réduire ses coûts. Le projet Farahantsana, mené en partenariat avec Tozzi Green porte déjà ses fruits et contribue à l’approvisionnement de la Capitale.
Un allègement considérable du délestage économique à Antananarivo. C’est ce que la Jirama a mis en avant-hier, suite à la contribution de la centrale hydroélectrique de Farahantsana, pour l’approvisionnement du RIA (Réseau Interconnecté d’Antananarivo) en électricité. « L’exploitation des sources d’énergies renouvelables figure parmi les stratégies de redressement de la Jirama. C’est la raison pour laquelle, la société développe ses infrastructures de production d’électricité issue de ces sources d’énergie. C’est le cas de la nouvelle centrale à Farahantsana, située dans la commune d’Ambohimasina, dans le district d’Arivonimamo. Il s’agit d’une centrale hydroélectrique, dotée d’une puissance de 28 MW. C’est le fruit de la collaboration entre la Jirama et sa société partenaire Tozzi Green », ont indiqué les responsables auprès de la société d’État. D’après les informations fournies, l’essai d’une première injection de 5 à 7 MW a été effectué le 22 février dernier, jusqu’à la fin de la pointe du soir. Un deuxième essai d’injection s’est déroulé le lendemain – soit le 23 février – dont l’objectif a été de doubler la puissance injectée la veille. Hier, un total de 15 MW a été injecté sur le RIA, depuis la centrale de Farahantsana.
Bénéficiaires. Certes, les usagers s’attendent à une réduction des coupures programmées, suite à cet approvisionnement depuis Farahantsana. Selon les dirigeants de la Jirama, tous les ménages urbains et ruraux, les industriels, les services publics raccordés sur le RIA, notamment dans les régions Analamanga, Itasy, Vakinankaratra et Alaotra Mangoro vont bénéficier de cette nouvelle infrastructure. « Sa mise en service vise notamment à renforcer la puissance installée du parc de production du réseau actuel, accélérer la transition énergétique, fiabiliser et sécuriser le réseau électrique, améliorer la qualité de service de l’alimentation en électricité et contribuer à réduire le coût de revient de la production d’électricité », ont-ils affirmé.
Insuffisant. Bien que la capacité de production de la Jirama augmente davantage, notamment à l’aide des sources d’énergies renouvelables, les besoins à satisfaire restent encore énormes, surtout si l’on considère les objectifs de l’émergence. À noter que le taux d’accès à l’électricité est encore à 15% pour le pays. En outre, la Jirama dépend encore partiellement des énergies fossiles dont les coûts sont élevés et instables. Sur une puissance installée de 339,5 MW pour le RIA, la source thermique occupe la grande partie avec 191,5 MW contre 148 MW pour l’hydroélectrique. Selon la Jirama, les résultats attendus par l’effectivité du projet Farahantsana concernent l’accroissement du nombre de la population connectée aux réseaux, la réduction des délestages, la fiabilité du réseau électrique, la disponibilité d’une source d’électricité propre et durable et la création d’emplois.
Antsa R.
