Le Syndicat Autonome des Travailleurs de la Jirama prône l’idée que cette société d’Etat doit avoir une capacité d’investir pour augmenter sa production face à la demande croissante des clients. « Il faut que l’Etat le laisse investir en installant des centrales hydrauliques au lieu de négocier avec des sociétés fournisseurs, pour ce faire », ont revendiqué les employés de la Jirama. D’autant plus, un projet de création d’une centrale hydraulique pouvant fournir une puissance de 800 Mégawatts est prévu à Mahavola, situé entre Andriba et Ankazobe mais cela reste encore en veilleuse, d’après leurs explications. D’autres projets de production d’énergie renouvelable via l’exploitation des centrales hydrauliques sont également faisables à Antalaha, Sambava et à Maevatanàna.
Volonté. En fait, les syndicalistes de la société ne cessent d’exposer que le coût d’exploitation de la société est très élevé étant donné que 85 % de ses charges sont destinées à l’achat des carburants utilisés pour le fonctionnement des centrales thermiques. Ces centrales fournissent presque les 75 % de la production énergétique de la Jirama. Une volonté de l’Etat s’impose ainsi si l’on veut vraiment asseoir une bonne gouvernance et un redressement de cette société étatique. Les membres du SAT ont toujours réitéré qu’ils sont contre la privatisation de la Jirama, que ce soit pour le secteur Eau que l’Electricité étant donné que ce sont des produits stratégiques.
Expiré. Force est également de remarquer que le mandat des membres du Conseil d’Administration de la Jirama a expiré depuis juin 2013. On attend la formation du nouveau gouvernement pour désigner ses représentants au sein de ce Conseil d’Administration. « Il faut qu’il y ait également un représentant des consommateurs qui est plus intègre afin d’assurer une meilleure transparence sur la gestion de la Jirama, qui est toujours considérée comme une vache à lait des régimes qui se succèdent dans le pays », ont conclu les employés.
Navalona R.