Le système de production d’électricité actuel est très coûteux. Il faut prendre une décision pour une solution alternative, a déclaré le ministre Fienena Richard, lors d’une visite d’usine de la JIRAMA qu’il a effectuée hier à Ambohimanambola et à Mandroseza.
Les recettes de la JIRAMA ne couvrent plus ses charges d’exploitation. Cette situation est connue par le grand public depuis des années. Mais lors d’une visite des lieux hier, par le ministre Fienena Richard et son équipe, accompagnés par la presse, il a été constaté que les machines de production d’électricité de la JIRAMA comportent de nombreuses défaillances. Les pièces de rechange coûtent très cher et sont rares sur le marché. A Mandroseza, seulement trois groupes électrogènes sur les quatre installés dans le central fonctionnent. D’après les techniciens, il faudrait 28 milliards d’Ariary pour réparer le quatrième groupe et assurer l’entretien de l’ensemble. Mais, même si les quatre groupes fonctionnent correctement, la production reste insuffisante. Il faudrait un nouveau central, dont la mise en place coûterait 40 milliards d’Ariary.
Substitutions. A Ambohimanambola, la situation est meilleure, surtout avec le renfort des deux sociétés privées, Henri Fraise et IDELEC. Néanmoins, le problème de coût d’exploitation élevé persiste. Pour sa part le DG de la JIRAMA, Rasidy Désiré a noté que les principales sources de délestages sont les défaillances en infrastructures et en machines. « La JIRAMA a besoin de nouvelles infrastructures. Les améliorations que l’on peut faire dépendront des ressources disponibles », a-t-il expliqué. Dans toute la Grande-île, le coût d’exploitation de la JIRAMA s’élève à 2 milliards d’Ariary par jour. « Il faut faire baisser ce coût par tous les moyens », a soutenu le ministre d’Etat, en faisant allusion aux sources d’énergie renouvelable. Il a noté que des discussions sont déjà entamées avec les bailleurs de fonds pour la mise en place de centrales hydroélectriques dans le pays.
Antsa R.
