
Bientôt, le centre « Akany Fitahiana » ne pourra plus utiliser son actuel local à Ankorondrano Est. Le terrain où il s’était implanté en 2004 et sur lequel a été construit son local, leur a été retiré.
Ce centre qui s’occupe d’enfants des rues et qui prend sous ses ailes 335 enfants, devra, en effet, libérer le terrain sur lequel est bâti son local. Un terrain qui, d’après le fondateur du centre, Herivelona Alix Herbert, est apparemment en situation de litige entre une entreprise et une église sises à proximité du terrain, prétendant toutes deux en être les propriétaires. Le responsable du centre a ainsi déjà reçu une lettre émise par l’église, invitant le centre à libérer le terrain avant la fin de l’année scolaire en cours pour cause d’extension de l’église. De son côté, l’entreprise a également émis une lettre sommant les responsables à quitter les lieux, le terrain étant sa propriété. Bref, le centre est pris entre deux feux et décide de chercher un autre site, ailleurs. Ses moyens plus que limités ne lui permettent, cependant, pas de faire l’acquisition d’un nouveau terrain.
Ancien enfant des rues. C’est la raison pour laquelle le centre fait appel à des personnes ou organisations, pour les soutenir dans la recherche d’un nouveau local pour abriter les salles de classe des 300 enfants dont il s’occupe. Ce centre offre, en effet, à ces enfants, la possibilité d’aller à l’école afin de les retirer le la rue. « Un démantèlement de son local, sans la possibilité de se réimplanter ailleurs, réduirait à néant tous les efforts déjà déployés par le centre depuis 10 ans », regrette l’un des responsables du centre, dont les jours sont désormais comptés. Ce centre a ouvert ses portes en 2004, à l’initiative de Herivelona Alix Herbert, lui-même étant enfant, était issu d’un milieu défavorisé, mais il a eu la chance de bénéficier des soutiens de personnes bienveillantes qui lui ont permis d’être retiré de la rue et de sa situation difficile. A son tour, il apporte son soutien à d’autres enfants dans la même situation.
Hanitra R.