
La grogne n’en finit pas au centre immatriculateur (CIM) à Ambohidahy où les usagers sont nombreux à venir récupérer leur permis biométrique.
Depuis quelques mois, les usagers déjà reçus pour le remplacement du permis en biométrique, et après avoir rempli toutes les formalités comme le paiement des droits et la prise de photo numérique, se voient donner un rendez-vous, fixé à environ deux mois après, pour récupérer le permis biométrique. Mais une fois le moment du rendez-vous arrivé, c’est la déception : le permis n’est pas encore prêt. Et on a droit à un nouveau rendez-vous, dans un peu plus d’un mois. Mais cette fois encore, le permis biométrique n’est toujours pas prêt ! Deuxième report et troisième rendez-vous, dans un mois. Face à cette situation, beaucoup d’usagers ont du mal à garder leur calme et n’hésitent pas à le manifester. « Je reviens pour la deuxième fois, mon permis n’est toujours pas prêt. C’est inacceptable. Les usagers n’ont pas que cela à faire », s’indigne une jeune femme à qui il a été donné, hier après-midi, un troisième rendez-vous ! D’autres ne sont pas moins tendres : « Je prends cela pour un total manque de respect et une preuve d’inefficacité. De plus, on ne nous donne pas d’explication sur la raison de ces reports sans fin ! », s’emporte un autre usager qui se trouve dans le même cas. Interrogé sur le pourquoi de ces ajournements, l’agent en charge de recevoir les usagers… dans la cour intérieure de l’immeuble CIM à Ambohidahy, marmonne une vague réponse qui semble indiquer qu’il s’agit d’un problème de disponibilité du support sur lequel le permis biométrique doit être imprimé. Affirmation qui n’a pas pu être officiellement confirmée, du moins, jusqu’à hier en fin de journée, faute d’avoir pu joindre le chef du centre immatriculateur. D’autres sources au sein du CIM ont, toutefois, confirmé qu’il y a effectivement un problème d’imprimés ces derniers jours. En tout cas, d’après nos constats sur place, cette situation et ces ajournements qui ne s’accompagnent pas d’explication claire destinée aux usagers, sont vécus par ces derniers comme une nouvelle porte ouverte à la corruption.
Hanitra R.