Le Premier ministre Christian Ntsay a procédé au lancement officiel de la mise en place des centres de réhabilitation nutritionnelle et médicale dans la région Androy.
La région Androy connaît actuellement l’une des plus graves sécheresses de ces dernières décennies. Un contexte qui plonge des milliers de personnes dans une situation de malnutrition et d’insécurité alimentaire conséquentes. Les statistiques avancées par les divers acteurs humanitaires et de développement œuvrant dans le Sud font état de plus d’un million de personnes souffrant de malnutrition alimentaire aiguë, parmi lesquels des milliers d’enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes. La construction des centres de réhabilitation nutritionnelle et médicale dans la région Androy constitue une des réponses initiées par le gouvernement afin « d’aider la population dans le Sud à être plus résiliente face aux sécheresses et aussi de poursuivre le développement de cette région ». Ainsi, le début des travaux a été officiellement lancé par le Premier ministre Christian Ntsay, la semaine dernière, via une cérémonie de pose de première pierre aussi bien à Beloha qu’à Tsihombe.
Continuité. Dans l’optique de la lutte contre le kere qui sévit dans le Sud du pays, les centres de réhabilitation nutritionnelle et médicale seront dotés de centre de santé, d’un réfectoire et d’une banque alimentaire. Si les premiers devraient permettre de dispenser des services et des offres de soins aux personnes vulnérables telles que les personnes souffrant de malnutrition aiguë sévère (MAS) incluant les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, les seconds, quant à eux, devraient permettre de répondre immédiatement aux besoins des personnes en état d’urgence. Les banques alimentaires, elles, devraient assurer un rôle crucial aussi bien en matière de stockage de vivres pour le réfectoire et la distribution aux personnes vulnérables qu’en tant que greniers communautaires qui aideront les producteurs à gérer leurs productions et leurs semences contre les fluctuations des récoltes. Outre ces infrastructures, il conviendrait de noter que les centres de réhabilitation nutritionnelle et médicale seront également dotés de bloc sanitaire extérieur et de château d’eau.
Recueillis par José Belalahy
