Malgré la baisse du taux de réussite en général, Jean Louis Gervais Mandimbisoa le benjamin de 6 ans a réussi son examen.
« Du jamais vu, des résultats du CEPE très rapides », se réjouit le directeur général de l’éducation fondamentale et de l’alphabétisation auprès du ministère de l’Education Nationale, Todisoa Andriamampandry. Selon lui, certains des centres d’examen des périphéries de Tana ont pu procéder à la publication de leurs résultats seulement 3 jours après les épreuves, c’est-à-dire vendredi dernier. Pour ce qui est de Tana ville, ceux-ci ont été publiés le samedi soir, avec un taux de réussite de 74, 97 % contre le 85 % de l’année dernière, soit une baisse de 10 %. Et la région Analamanga affiche un taux de réussite de 74,55 %, si les candidats absents ont été au nombre de 6 651 sur les 79 785 inscrits. Ce qui est bien, c’est que le benjamin du CEPE 2015, Jean Louis Gervais Mandimbisoa, 6 ans, a été admis. Pour rappel, son centre d’examen était l’Epp Mahitsy, Cisco Ambohidratrimo. Bravo! Quant au senior, rien n’est encore connu car les résultats dans son centre d’examen n’ont pas encore été publiés.
Et au niveau national, 80 % de taux de réussite avec une baisse de 5 à 10 % par rapport à l’année dernière, selon toujours les explications. « Ce n’est pas sans raison. La qualité des sujets d’examen a été améliorée. Donc, seuls les élèves qui ont su se montrer perspicaces ont été admis », dit le Dgefa. Avant de rajouter: « Certains candidats étaient un peu trop âgés, entre 13 et 15 ans. Car après avoir abandonné l’école, ils ont été réinsérés grâce à la campagne d’insertion et de réinsertion lancée en début de l’année scolaire. Sans oublier les mauvais impacts des cyclones qui ont sévi dans le pays ». Les résultats du CEPE peuvent être également consultés sur le site-web du MEN, en y insérant seulement le numéro d’inscription du candidat.
Candidat libre. Mais le plus grave parmi tout ceci est, selon toujours Todisoa Andriamampandry, le phénomène « candidat libre ». « Cela permet aux parents d’élèves en classe inférieure de faire passer, voire obliger leurs enfants à subir l’examen avant l’heure. L’enfant risque ainsi de ne pas avoir une bonne base. Et s’il échoue aux examens, l’influence sur sa psychologie sera intense. Mais en même temps, cela réduit de façon considérable le taux de réussite global ». Il entend de ce fait entretenir des réunions avec la direction nationale des écoles privées pour faire en sorte de cesser ce phénomène, avant la prochaine rentrée scolaire.
Arnaud R.