
Ce jour, 14 août, se tiennent les épreuves du CEPE (Certificat d’études primaires élémentaires) pour les 551.655 candidats – dont un benjamin de 6 ans et 36 candidats en situation de handicap : 19 sourds-muets et 17 malvoyants – répartis dans les quatre coins de la Grande Ile.
Ce premier examen officiel du calendrier des examens du ministère de l’Education nationale a finalement lieu, après quelques craintes d’une annulation ou d’un report. Si l’organisation ne présente aucun problème majeur, on ne peut pas en dire autant sur l’état d’esprit des candidats des écoles publiques touchées par la longue période de grève des enseignants. Cette grève qui a duré trois mois n’a pas permis à nombre d’établissements de terminer le programme scolaire dans de bonnes conditions. En effet, après trois mois de suspension, la reprise des cours, à moins d’un mois de l’examen, ne s’est pas toujours passée comme les élèves l’auraient souhaité. En dépit de la bonne volonté des enseignants et des élèves, les premiers comme les seconds ont dû mettre les bouchées doubles pour achever le programme. Mission impossible pour bon nombre d’établissements, lesquels ont préféré renforcer les acquis des deux premiers trimestres. « Nous avons essayé d’achever le maximum de chapitres du programme, en espérant que les sujets ont été élaborés en tenant compte des réalités », se résignent quelques enseignantes. Par réalités, elles entendent la suspension des cours pendant trois mois et la fin difficile de cette année scolaire. Les élèves, eux, sont plutôt sereins dans l’ensemble. Le stress est beaucoup plus palpable chez les parents d’élèves, craignant de voir leurs progénitures se trouver face à des sujets d’examen qui leur sont totalement étrangers, faute de les avoir traités en classe.
Du simple au double. Pour les candidats issus des écoles privées, le programme a été achevé sans problème. Ils ont eu, comme chaque année, largement le temps de réviser l’ensemble du programme scolaire et d’organiser deux ou trois CEPE blancs. Certains autres établissements privés ont même tenu une session d’examen blanc tous les mois depuis le second trimestre de l’année scolaire. Toutefois, en raison des mouvements de grève et des événements qui ont secoué l’éducation nationale, cette année, ces établissements ont également renforcé les bases des deux premiers trimestres. Quoi qu’il en soit, tous les candidats, issus du public et du privé, traitent ce jour les mêmes sujets d’examen. Au terme de la journée, les potaches auront planché sur sept matières, des « opérations » et du redoutable « problème », à l’histoire en passant par les SVT, le malagasy, le français et la géographie, en fin de journée. Avant d’être définitivement en vacances. Pour certains d’entre eux, issus des établissements publics, ils n’ont eu droit qu’à six mois de cours tandis que pour ceux issus des écoles privées, c’est au contraire une année scolaire à rallonge qui s’achèvera ce soir. Elle aura duré 12 mois !
Hanitra R.