
Jour J pour les 546 365 candidats attendus, ce jour, dans les centres d’examens pour passer les épreuves du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE).
Pas de convocation sans règlement de tous les arriérés d’écolages. Tel est le discours tenu par certains établissements privés qui comptent parmi leurs élèves un grand nombre de défaut de paiement des frais de scolarité. Les responsables de ces établissements procèdent alors au gel des convocations jusqu’au dernier moment, afin de contraindre les parents à régler les arriérés avant la tenue de l’examen. Tel est le cas dans certains établissements privés, confessionnels ou non, à Antananarivo et les environs. Ils semblent assumer leur décision. « Effectivement, nous retenons les convocations des élèves concernés par des arriérés de paiement des écolages, car après les examens, élèves et parents disparaissent dans la nature et nous nous retrouvons avec un énorme trou dans notre trésorerie. Un manque à gagner que nous ne pourrons plus combler dans la mesure où, par expérience, nous savons que de nombreux parents ne règlent plus ces arriérés, et changent tout simplement d’établissement pour inscrire leurs enfants », se plaint une directrice d’école qui a requis l’anonymat.
Paiement échelonné. De leur côté, les parents d’élèves dénoncent cette pratique qu’ils qualifient de chantage. Compte tenu de la conjoncture actuelle et du contexte covid qui ont mis à mal les activités professionnelles des parents, ils sollicitent un échelonnement concerté du paiement des écolages, et demandent à ce que les élèves puissent passer leurs examens en toute quiétude. « C’est aux élèves que la directrice de l’école s’adresse, brandissant la menace de ne pas remettre la convocation si une partie des écolages reste encore impayée. Les enfants s’en trouvent perturbés alors que la date de l’examen approche », se plaignent les parents confrontés à ce problème. Normalement, les établissements scolaires sont tenus de remettre aux élèves ou à leurs parents les convocations, plusieurs jours avant la date de l’examen. La rétention de ce document, indispensable à la participation aux épreuves, n’est pas règlementaire. Certains parents concernés par ce problème ont approché les circonscriptions scolaires (CISCO) afin de se faire délivrer un duplicata de la convocation. D’autres ont fait durer le bras de fer avec les responsables d’établissement afin d’obtenir le fameux document, au terme d’interminables négociations.
Hanitra R.