Le Cram ou Cercle de Réflexion sur l’Avenir de Madagascar tape du poing sur la table. Las de la corruption, de l’insécurité, de l’inflation, du non-respect de la Constitution, le détournement de deniers publics, le verrouillage des médias publics, la spoliation des ressources naturelles du pays, (…), le Cram véhicule la nécessité d’une reconstruction et de la refondation de Madagascar à travers la mise en place d’une Cinquième République. Dans un communiqué en date du 13 février, Joël Harison Marie René, le président du cercle, souligne noir sur blanc que la structure coloniale qui se pérennise n’est plus conforme aux réalités actuelles. « Il faut partir des fokontany et promouvoir l’équilibre régional », lit-on dans le communiqué.
Lignes directrices. La première étape consiste donc à changer de Constitution. « Nous mettrons en place le ‘’Conseil National pour la Refondation et la Reconstruction du pays’’, dissoudre les institutions qui occasionnent des dépenses dispendieuses pour le pays, dissoudre le poste de Premier ministre ainsi que le gouvernement, et mettre en place les régions autonomes », propose le Cram. Mais ce n’est pas tout. Le cercle prône l’alternance démocratique qui garantira l’absence de troubles en période électorale. Par ailleurs, il estime qu’il est plus qu’indispensable d’instaurer la sécurité, notamment, au niveau local. « Une collaboration avec les ‘’andrimasom-pokonolona’’ est primordiale », poursuit toujours le Cram. Dans cette même optique d’idée, le cercle de réflexion a son mot à dire par rapport à la justice et à son indépendance. « Un pacte sera signé entre les juges, les agents pénitentiaires, les avocats, bref, le personnel de la Justice. Ce pacte évitera surtout les cas de corruption susceptibles de se produire », conclut le Cram. Enfin, le cercle tient à ce que seuls les « dinam-pokonolona » soient appliqués à ceux qui commettent des infractions de type contraventionnel.
Aina Bovel