
Triste nouvelle dans le milieu culturel ! Eckehart Olszowski, directeur du Cercle germano-malgache (CGM), pionnier et figure incontournable de la Culture à Madagascar, victime d’un infarctus, s’est éteint à 65 ans.
Nombre d’artistes malgaches de renom lui doivent beaucoup tant il avait œuvré pour la promotion culturelle depuis plus de 30 ans dans la Grande Ile dont il était tombé amoureux et devenu un véritable ambassadeur et un ardent défenseur. Arrivé en 1979 pour préparer une thèse de doctorat en histoire des religions, « Ole », comme l’appellent ses amis, est reparti trois mois après son arrivée à Madagascar, mais il est très vite revenu pour s’installer définitivement. « Je suis venu à Madagascar en 1979 alors que j’étais encore étudiant. Je préparais alors une thèse de doctorat en histoire des religions. Je ne suis resté que trois mois et je suis rentré en Allemagne avec la ferme intention de revenir. Je suis effectivement revenu peu de temps après. Pour vivre, je suis devenu professeur d’allemand au lycée Rabearivelo. Mais à cette époque, il avait été décidé de rouvrir le centre culturel allemand qui avait fermé ses portes en 1976. Le CGM qui a pris la succession du Goethe Institut, cherchait un directeur. J’ai été alors engagé », racontait-il dans une interview accordée à notre journal en 2010.
Amoureux de la culture malgache. Nommé au poste de directeur du nouveau cercle germano-malgache ou CGM, il s’est très vite intéressé à une vie culturelle qui se trouvait au point mort. « La fonction première du CGM était d’abord de favoriser l’apprentissage de la langue allemande. Mais nous avons élargi son rôle en en faisant un véritable centre culturel. A l’époque, nous sommes partis du constat que les autorités ne faisaient rien pour les artistes. Mahaleo et « Lôlô sy ny tariny » étaient les seuls à tirer leur épingle du jeu. Nous avons joué le rôle de catalyseur, car nous avons aidé les jeunes talents à émerger. Je ne me substitue pas aux autorités, mais aux artistes en organisant au CGM des manifestations en leur faisant faire des tournées à l’extérieur. Madagascar a une culture tellement riche qu’il serait dommage de ne pas l’exploiter ». Il a alors apporté son aide à de jeunes talents de l’époque en organisant au CGM des manifestations en leur faisant faire des tournées à l’extérieur. Ces artistes ont pu ainsi faire carrière : Tselonina, Mireille, Tsimihole, Salala, Vahombey, Ricky, Silo, Tôty, RajeryAriry, Gaby Saranoufi, Richard Razafindrakoto, Hemerson, Rfaral… Sa disparition va créer un grand vide !
Mahetsaka