Rentrée des classes demain pour la plupart des écoles d’expression française. Les autres établissements attendront selon l’adage « miandry fa gasy ».
C’est la rentrée !
En revanche, la classe politique a déjà effectué sa rentrée hier au Colbert où le ministère de l’Intérieur a organisé un atelier technique de consultation sur la mise en place de la nouvelle structure indépendante chargée de l’organisation des opérations électorales. Il y a eu plusieurs absents à ce « cours » sur la CEI qui est appelée à prendre la relève de l’actuelle CENI-T pour les sénatoriales dont le mode de scrutin est le suffrage indirect. Les deux tiers des membres de la Chambre haute seront élus par un collège électoral dont les membres ont été eux-mêmes élus. Les 1695 maires constitueront le corps des grands électeurs, mais paradoxalement la majorité des participants à l’atelier étaient des …petits partis. Et qui n’ont pratiquement aucune chance de placer le moindre élu au Sénat sur lequel le HVM aura la haute main avec son millier de maires. Sans compter le quota du président de la République qui nomme le tiers des sénateurs. Ce qui explique plus ou moins le peu d’intérêt suscité par cet atelier au sein des états-majors politiques qui préparent surtout la rentrée parlementaire du 20 octobre. D’ailleurs, il n’est pas exclu que les députés reprennent plus tôt le chemin de Tsimbazaza car l’Assemblée nationale sera vraisemblablement convoquée en session extraordinaire pour l’examen de la loi de Finances rectificative 2015. La durée d’une session extraordinaire étant de 12 jours au maximum, il serait préférable qu’elle se tienne juste avant la seconde session ordinaire consacrée principalement à la loi de Finances 2016. Cela aura au moins le mérite de mettre dans le bain, les députés qui ne maîtrisent pas forcément les arcanes budgétaires. Le pays ferait aussi l’économie des frais de transport des « solombavambahoaka » qui ne monteront pas deux fois de suite dans la capitale en l’espace de quelques semaines. Du …coût, la rentrée parlementaire n’occasionnera pas de fournitures supplémentaires pour la Chambre basse.
R. O