C’est une ligne de conduite claire qui a été définie par le nouveau régime qui n’a pas l’intention d’en dévier. Il ne peut pas en être autrement après les déclarations faites lors de la campagne présidentielle. Les mesures prises depuis plus d’un mois sont sévères et elles ont le mérite de la rigueur. C’est une véritable rupture avec le passé qui a été adoptée et il n’est plus question de revenir en arrière. Pour le pouvoir, c’est une question de crédibilité. L’opinion lui donne crédit de sa volonté de changement et c’est à lui de ne pas céder devant les pressions qui pourraient s’exercer.
La nécessité pour le régime de tenir sa ligne de conduite
La gestion des affaires de l’Etat n’est pas facile. Le nouveau régime s’en aperçoit maintenant. Ce dernier veut aller vite et impose des règles draconiennes, mais justifiées. Il n’entend pas fléchir dans sa volonté de respecter les engagements qu’il a pris envers le peuple. Comme nous le disions dans nos précédentes chroniques, il est en train de mettre un terme à des pratiques qui ont eu cours durant de nombreuses années. L’instauration d’une certaine discipline et la lutte contre la corruption dérangent des privilèges que l’on tolérait. Les poursuites ont été engagées contre ceux qui ont des dossiers très lourds. Les arrestations ont été spectaculaires et ont frappé l’opinion. L’assurance a été donnée que ce n’était qu’un début et qu’il n’y aurait aucune impunité. Les citoyens espèrent que les auteurs de délits et d’enrichissements illicites, de quelque bord qu’ils soient, subiront les foudres de la Justice. La lutte contre la corruption est engagée à tous les échelons et les déclarations faites en conseil des ministres vont dans ce sens. Les réactions des syndicats de police qui ont manifesté leur refus d’appliquer les directives de leur ministre de tutelle sont symptomatiques et montrent qu’il n’est pas facile de changer des habitudes installées depuis longtemps. Le nouveau pouvoir s’aperçoit qu’il devra batailler ferme pour arriver à ses fins.
Patrice RABE