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lundi, juillet 21, 2025
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Chaîne spéciale sur le bois de rose : « Sa mise en place ne doit pas être prise en otage par la politique », précise Andry Andriamanga, le Coordonnateur national de l’AVG

Andry Andriamanga, le Coordonnateur national de l’AVG réclame une volonté politique de l’Etat de lutter contre les trafics de bois de rose.
Andry Andriamanga, le Coordonnateur national de l’AVG réclame une volonté politique de l’Etat de lutter contre les trafics de bois de rose.

Une volonté politique de l’Etat s’impose si l’on veut vraiment lutter contre les trafics de bois de rose.

Surpris. Les membres de la société civile œuvrant pour la protection de l’environnement au sein de l’Alliance Voahary Gasy (AVG) le sont face aux réactions des députés lors de la dernière session parlementaire tenue le 22 juin dernier. En effet, ces députés ont décidé d’ajourner l’étude du projet de loi relatif à la mise en place d’une chaîne spéciale de lutte contre les trafics de bois de rose et de répression des infractions soumis à l’Assemblée nationale pour la prochaine session ordinaire en octobre prochain. « Le problème de stabilité politique dans le pays a été la raison évoquée alors que les trafics de bois de rose ne sont autres qu’une infraction par rapport aux lois en vigueur. La mise en place de cette juridiction spéciale ne doit pas ainsi être prise en otage par la politique pour éviter que l’erreur en 2009 suite à la crise politique ne survienne et qu’il n’y ait pas d’impunité dans le pays », précise Andry Andriamanga, le Coordonnateur National de l’AVG lors d’une conférence de presse hier à son siège à Andrainarivo.

Avantages. En effet, « les trafics de faune et flore du pays, y compris le bois de rose, atteignent un pic à l’approche de la fête de l’Indépendance nationale. Il s’avère de ce fait urgent que les députés adoptent ce projet de loi en créant une session extraordinaire, s’il le faut,  afin de stopper l’hémorragie de nos richesses naturelles », a-t-il argumenté. D’autant plus, le processus de sécurisation des stocks de bois de rose saisis et de détection des stocks illicites, réalisé en partenariat avec la Banque mondiale, est maintenant en cours. Et l’installation de cette chaîne spéciale a été prévue dans l’ordonnance de 2011.  Le Coordonnateur national de l’AVG a également soulevé les avantages de la mise en place de cette juridiction spéciale. A titre d’illustration, le traitement de dossier sur le trafic de bois de rose par une Cour spéciale basée à Antananarivo sera, entre autres, fixé à six mois afin d’éviter l’élasticité de stocks de bois de rose saisis et l’effacement des preuves identifiées. En outre, les ONG et la société civile peuvent saisir la Brigade Mixte d’Enquêtes pour enclencher les procédures judiciaires tandis qu’une commission de gestion de stocks sera également créée pour assainir le secteur.

Redevabilité. Par ailleurs, l’Alliance Voahary Gasy soulève un manque de communication de la part du ministère de l’Environnement concernant les mouvements des bateaux et la sécurisation des rondins de bois de rose saisis entrepris dans la partie nord de Madagascar. « Aucun mouvement de navire transportant ces produits forestiers ne doit y avoir lieu vers Toamasina. Mais en principe, tous les stocks saisis doivent être acheminés par voie maritime vers Maroantsetra en vue d’une sécurisation. Le ministère de tutelle doit ainsi communiquer sur la quantité stocks inventoriés suite à l’étude effectuée en partenariat avec la Banque mondiale. Et ce, pour une question de redevabilité et de transparence vis-à-vis du public. Le dernier inventaire réalisé en 2014 porte sur un stock de 30 000 rondins de bois de rose », a souligné Andry Andriamanga.

 Navalona R.

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