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samedi, novembre 23, 2024
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Palais des Sports : Chaleureuses retrouvailles de Lalatiana avec son public

Lalatiana, une musique plus pop, hier au Palais des Sports de Mahamasina.

Lalatiana avait l’air de ne pas forcer hier, au Palais des Sports de Mahamasina lors de son concert, soutenue par une quinzaine de musiciens et choristes, une logistique « pop ». La diva a rempli le gymnase.

A force, les chansons de Lalatiana se vouent au glissement nostalgique et générationnel. Lors de son concert d’hier au Palais des Sports de Mahamasina, difficile de ne pas remarquer que la moyenne d’âge du public était de 40 ans et plus. Mais les traces visuelles du temps étaient loin de suffire à ce signe de glissement. C’était plutôt cette impression d’« esthète pop » servant de cadre général du spectacle. Si le concept sert à résorber les différences, noir, blanc, riche, pauvre, gay, hétéro, cathos… l’exercice était plutôt de résorber les cloisons des époques. Un mascara utile sinon l’ennui de la récurrence, malgré ses apparitions rares et triées sur le volet, aurait fini par donner un arrière-goût logique et sans appel. Lalatiana n’est tout de même pas éternelle. La pop a cependant cette qualité : détester l’ennuyeux. Alors grands écrans lumineux, une myriade de musiciens, des choristes… la façade spectaculaire s’adressait donc à tous et toutes : celles et ceux qui étaient dans la salle, les fans absent(e)s à regret et au milieu tananarivien du spectacle. Pas de délaissé(e)s dans la profusion, tout en espérant gagner deux générations de plus et titiller l’intemporel. Trente-six chansons donc, à commencer par un doux et incisif « Llt blues », histoire de lancer le lièvre. La salle succombe déjà à la profusion. Ambiance de messe, dans son prime, Lalatiana absorbait la scène rien qu’avec sa présence, naguère se transforme en spectacle polyphonique, plus élastique, lumineux et léger. Le talent est intact, quand elle chante la complexité d’« Ivoara » lors de la première partie. Ou encore, « Todim-pitia ». Le Palais des Sports soupire. Le public applaudit et crie. « Sans regret d’être venue », se réjouit déjà Marianne Razanadrasoa, une tatie toute émue. Déjà, personne ne sait quand son public retrouvera de nouveau leur chanteuse. D’ici quelques mois, une année ou une décennie. La part du mystère, à la limite pédante et du jeu du personnage, Lalatiana se trouve aussi dans ses apparitions. Elle a sans doute raison, de toujours autant se faire désirer et se montrer avec son génie. Comme ces pop stars des années ’80.

Maminirina Rado

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