Des initiatives d’adaptation et de résilience face aux effets du changement climatique n’attendent que d’être mises en œuvre.
Les projections climatiques présentées à Antaninarenina avant hier interpellent sur les éventuels risques encourus par les Malgaches dans les années à venir. Lesdites projections – se résumant à une hausse de la température et à une baisse des précipitations – conscientisent également que le secteur de l’agriculture, dont vivent la majorité des malgaches, serait fortement impacté. Face à cela, des efforts de recherche et d’innovation ont été menés par les techniciens d’organisme tel que la FOFIFA pour permettre une meilleure résilience des Malgaches. Des produits comme les semences à cycle court, l’agriculture smart n’en sont que quelques exemples. Interviewé sur la question, le secrétaire exécutif (SE) de la Cellule de Prévention des Urgences (CPGU), le général de Brigade aérienne Mamy Nirina Razakanaivo note qu’en « plus des produits de recherche et des recherches elles-mêmes, il serait temps que les Malgaches se tournent vers des mesures tendant à stocker les eaux de pluies. Des initiatives ont été prises dans ce sens. Il faut juste les renforcer« . Avant de citer l’exemple de « l’utilisation de barrage de rétention d’eau ou d’appluvium » qui devrait être appliquée dans toutes les régions du pays et non uniquement dans le Sud.
Smart. L’amélioration des réseaux d’infrastructures hydro- agricoles complète la liste des moyens efficaces pour faire face à la baisse des précipitations. Comme l’a noté le GBA Mamy Nirina Razakanaivo : « il est temps pour les agriculteurs malgaches de se défaire de cette dépendance aux eaux de pluie. Nous devrons plutôt nous tourner vers les ressources comme les rivières ou encore les fleuves« . Ericka Rakotondratsima, technicienne auprès de la même cellule quant à elle, préconise « l’importance de mettre en pratique les produits de recherches des techniciens de la FOFIFA ». « Ces techniciens ne devraient pas se limiter uniquement aux recherches, il est temps qu’on investisse dans la mise en application de ces produits », a-t-elle avancé. Avant de préciser : » d’autres mesures comme l’agriculture smart ont été déjà mises en œuvre dans le Sud. La perspective consiste actuellement à combiner agriculture smart et climato-intelligente« . Outre les mesures sus-citées, d’autres projets sont actuellement en cours de mise en œuvre pour permettre aux communautés locales de mieux s’adapter au changement climatique. Il conviendrait de noter que Madagascar dispose déjà d’un programme pour la résilience stratégique. L’élaboration des six projets dudit programme attendrait toutefois les financements de la part des partenaires. Une attente que le pays ne peut vraiment pas s’accorder face à la vitesse à laquelle le climat change. Une chose est sûre par ailleurs, si le pouvoir actuel attribue les fruits de sa politique d’austérité à la cause environnementale, les changements seront positifs aussi bien pour l’environnement que pour les communautés locales.
José Belalahy