A sept mois de la Conférence des Parties (COP 21) à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique qui se tiendra en décembre 2015 à Paris, Madagascar se trouve actuellement dans une phase préparatoire, en vue de participer activement à ce rendez-vous mondial. Le changement climatique, force est de le constater, est une question qui se trouve de plus en plus au cœur des préoccupations de la communauté internationale, mais sur laquelle, les avis divergent, notamment sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et les engagements, difficiles à prendre et à traduire en actes, pour les pays classés parmi les plus grands pollueurs. Pour sa part, Madagascar, en ratifiant le Protocole de Kyoto et la Convention-cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), principaux accords internationaux sur le changement climatique, est tenu de faire de la recherche de solutions dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, une priorité.
INDC. Pour rappel, lors de la signature du protocole de Kyoto, les pays industrialisés se sont engagés à réduire (entre 2008 et 2012) le total de leurs émissions de gaz à effet de serre de 5 % par rapport au niveau de 1990. Dans une seconde période d’engagement du protocole de Kyoto (amendement de Doha), les engagements de ces pays sont de 18 % de réduction d’émissions par rapport au niveau de 1990. Un grand pas en avant auquel n’ont pourtant pas adhéré les grands pollueurs tels la Russie, le Canada, la Nouvelle Zélande, le Japon. Un obstacle à l’origine de la remise sur le tapis, lors de la 19e session de la COP 19 en Pologne, des contributions de toutes les Parties par le concept de la « contribution prévue déterminée au niveau national » ou INDC (Intended Nationally Determined Contributions). Il s’agit d’une sorte de feuille de route déclinant les contributions de chaque pays en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de stratégies d’adaptation au changement climatique et d’atténuation, et de moyens de mise en œuvre. C’est dans ce cadre que Madagascar se prépare actuellement à l’élaboration de son INDC.
Atelier. Hier s’est ainsi tenu, à l’Hôtel Colbert, un atelier de préparation organisé par le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts, en partenariat avec la Fondation Fredriech Ebert. Il s’agissait en quelque sorte, d’une consultation des parties gouvernementales afin de capitaliser les initiatives de lutte contre le changement climatique déjà existantes au niveau des différents secteurs. Le moment pour les parties prenantes d’être informées du processus INDC et de l’enjeu de la COP 21, mais surtout d’identifier ensemble une première proposition de grandes actions du document d’INDC.
Hanitra R.