Madagascar est sur le point d’officialiser son Plan national d’adaptation au changement climatique. Il s’agit d’un document de cadrage permettant de mettre en œuvre des actions concrètes visant à gérer efficacement le changement climatique de manière à ce que ses effets néfastes sur les secteurs de développement soient réduits au minimum. Ce plan national a été élaboré par le Bureau national des changements climatiques, du carbone, et de la réduction des émissions dues à la déforestation et dégradation des forêts (BN-CCREDD+), sous tutelle du ministère en charge de l’Environnement et du développement durable. Il s’articule autour de trois axes stratégiques, à savoir le renforcement de la gouvernance et de l’intégration de l’adaptation, la mise en œuvre d’un programme d’actions sectoriel prioritaire et le financement de l’adaptation au changement climatique.
Eviter les impacts négatifs. « Puisque ce Plan national d’adaptation au changement climatique constitue un document de référence et de planification qui s’assimile au plan, programme et politique, il fait ainsi l’objet d’une évaluation environnementale et sociale stratégique qui a duré deux mois. Celle-ci permet ainsi de s’assurer que les risques environnementaux et sociaux de la mise en œuvre de ce plan seront pleinement pris en compte au stade le plus précoce possible du processus pour éviter les impacts négatifs sur les secteurs du développement. Raison de l’organisation de cet atelier national sur son évaluation environnementale, sociale et stratégique après les consultations au niveau régional, et ce, en partenariat avec la GIZ », a expliqué Ampilahy Laurent, le directeur général de l’Office national pour l’environnement (ONE), lors d’une conférence de presse hier à l’hôtel Havana Resort à Ambohidahy. En fait, « la capacité de résilience des couches vulnérables dont, entre autres, les femmes, les enfants, les personnes âgées et les paysans pose encore problème », a-t-il poursuivi.
Secteurs clés. Notons que l’agriculture, l’élevage, la pêche, les ressources en eau potable, les forêts, les zones côtières, la santé et les infrastructures sont les secteurs les plus touchés par le changement climatique. « Cependant, ce sont des secteurs clés contribuant au développement économique du pays. Des actions concrètes sont à mettre en œuvre dans le cadre de ce plan national d’adaptation au changement climatique afin d’atténuer les impacts de celui-ci sur ces secteurs clés. On peut citer, entre autres, la promotion d’une riziculture résiliente face au recul des premières pluies ou à la baisse de la pluviométrie. La promotion des énergies renouvelables, qui permettra de réduire in fine l’usage des charbons de bois, n’est pas en reste. Il y a également les activités de reboisement pour permettre de stocker du carbone, ou de construction d’infrastructures résilientes au changement climatique. Mais tout cela nécessite encore une évaluation environnementale et sociale stratégique », a conclu Lovaniaina Kanto Ravelomanana, le directeur du BN-CCREDD+.
Navalona R.