
Une conférence-débat sur le thème « La justice climatique : enjeux et perspectives pour Madagascar » a été organisée par l’Ecole Supérieure de Droit et Science politique (ESD) Nanisana, ce mardi 14 mars. L’objectif est d’informer les étudiants futurs juristes de l’ESD et de sensibiliser tous les acteurs, notamment les agriculteurs, les dirigeants, les experts et la population malgache sur le changement climatique, selon le Président fondateur de l’ESD, Franck Randrianasolo.
Cinq experts venant de Madagascar et de l’extérieur ont partagé leurs savoir-faire et leurs vécus sur ce sujet.
C’est à cette occasion que la météorologue Mamy Nirina Randrianarivelo, fondatrice de l’association Mahatsangy est intervenue en visio-conférence de Paris, rappelant que les êtres humains et les animaux sont en danger face au changement climatique en précisant que le réchauffement climatique est de 1,1° C actuellement.
Dr Zo Aina Andriamampianina, Directeur des Études de l’école a parlé de l’émergence d’une justice climatique soulignant au passage que ce sont les pays sous-développés comme Madagascar, qui sont victimes du changement climatique, et qui pourtant ont une capacité de résilience faible.
Bernard Conchon, journaliste honoraire qui a mis en place le Studio SIFAKA des Nations-Unies a évoqué « la responsabilité et le rôle des médias dans le contexte de changement climatique », jugeant le traitement du sujet et le suivi des actions menées insuffisants dans les médias. Madagascar a pourtant été cité comme le plus touché par les conséquences du règlement climatique lors de la COP 27 en Egypte.
La culture malgache a également été mise au banc des accusés. Fetra Ramamonjy, linguiste et ancien consultant du PNUD a évoqué les habitations traditionnelles non pourvues de cheminées pour faire sortir la fumée et l’utilisation encore massive du charbon et du feu de bois.
Il en est ressorti qu’il n’y a encore aucune vision globale de la situation climatique à Madagascar et que les malgaches sont très peu sensibilisés sur les conséquences du changement climatique face à la situation déjà très alarmante.
Hanitra Andria