Depuis le début de la semaine, des délégués de près de 200 pays sont réunis pour dix jours en préalable à la vingt-huitième Conférence des parties, le tout sur fond de polémique autour du futur président de cette COP.
La vingt-huitième Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP28) devrait être synonyme de basculement vers des actions climatiques et des changements rapides permettant de maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 1,5°C. C’est en vue de préparer le terrain avant la COP28 qui se tiendra en novembre et décembre 2023 à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, que se tient depuis le lundi 5 juin à Bonn, en Allemagne, une série de réunions clés. Celles-ci consistent à définir les objectifs de la COP28 et les sujets qui y seront discutés, et surtout, à faire avancer les dossiers techniques à travers les négociations climatiques autour de différents sujets, parmi lesquels figurent les questions de financement des dommages et pertes causés par le changement climatique, ou encore les actions d’atténuation.
Des représentants de 197 pays à travers le monde, dont des délégués issus de Madagascar, sont ainsi réunis à Bonn où il est question, entre autres, de chiffrer les différentes contributions, efforts et apports qui contribueront à l’atteinte des objectifs climatiques. Des réunions techniques qui laisseront, au terme des 10 jours de rencontre, la place à la phase politique.
Conflit d’intérêts
Le futur président de la COP28, le sultan Ahmed al-Jaber, fait polémique. Ce ministre de l’industrie des Emirats arabes unis, et également président d’un groupe d’investissement dans les énergies renouvelables, mais non moins dirigeant d’une grande compagnie pétrolière, ne fait pas l’unanimité. Les experts climatiques y voient un conflit d’intérêts, et quand bien même tel ne soit pas le cas, son profil ne semble pas correspondre au rôle qu’il est amené à tenir dans une conférence mondiale où il sera question d’environnement alors que l’une de ses plus grandes responsabilités professionnelles est en lien avec les énergies fossiles. Dans les mois qui viennent, les agissements et les propos de cette haute personnalité émiratie seront scrutés de toutes parts, d’ici à la tenue de la COP28 et durant celle-ci.
Hanitra R.