Les forêts de mangroves malgaches sont actuellement menacées de disparition.
Conséquences des activités directes et indirectes de l’homme, les effets des changements climatiques nuisent grandement aux quelques hectares de forêts de mangrove que comptent la Grande Île. Véritable abris pour des faunes et flores endémiques, les forêts de mangroves du pays subissent d’énormes pressions tendant à les détruire petit à petit. De plus en plus ressentis par les communautés vivant aux alentours des mangroves, les effets des changements climatiques se manifestent particulièrement par des cas d’érosion littorale observés dans les zones sableuses. Des cas qui constituent l’une des causes premières de la disparition des forêts de mangrove. Comme ce qui se passe par exemple dans la région Menabe où les mangroves subissent l’ensablement des cours d’eau et des passes, le changement brutal du taux de salinité des terrains ou encore l’érosion des berges. Des informations publiées dans le rapport narratif de la mise en œuvre des actions de reboisement et de restauration des mangroves dégradées et vulnérables dans la région Menabe. Un rapport qui entre dans le cadre du projet Adaptation de la gestion de la zone côtière aux changements climatiques en tenant compte des écosystèmes et des moyens de subsistance initié par le bureau national de coordination des changements climatiques (BNCCC) auprès du ministère de l’Environnement, de l’écologie et des forêts. Le même rapport faisant également savoir que la situation est entrain de changer dans la région en question suite aux actions de reboisement des mangroves.
Activités humaines. La touche humaine est importante dans la dégradation des écosystèmes. Constituant des ressources permettant la subsistance des communautés, les mangroves sont surexploitées dans plusieurs régions du pays. Le cas de la région Sofia où les forêts de mangroves ont été décimées suite à des actions d’exploitation sauvage de crabes, témoigne de ces effets néfastes des activités humaines sur la nature. Les mangroves de Menabe n’en réchappent pas. Les fortes demandes en ressources socio-économiques, la faible implication des autorités concernées vis-à-vis des infractions constatées et déclarées ont fait que les 37 000 Ha de mangroves de cette région ont failli disparaitre. Les actions de reboisement menées par le BNCC en partenariat avec des ONG et les communautés locales ont changé la donne. La première étape est certes effectuée, la continuité des activités de sauvegarde et de restauration devrait toutefois être menées avec sérieux si l’on veut vraiment sauver les ressources.
José Belalahy