
Dans le civil, Maminirina Léonette Razafisoarimalala œuvre dans le social, avec un accent particulier pour les femmes victimes de viol. « J’ai été au contact avec cette expérience et je veux aider, apporter le peu que je puisse faire à ces femmes malgaches qui l’ont vécues », met-elle en avant. Pour la scène, elle a adopté le nom de Mamie Kelin’i Jesosy. Célèbre chanteuse évangélique il y a une vingtaine d’années et qui après a disparu de la scène des « alléluias en musique ». « En fait, je suis installée à l’étranger, là-bas je continue mes œuvres évangéliques », ajoute-t-elle. Pour ceux ou celles qui ne se rappellent pas, Mamie Kelin’i Jesosy a percé grâce à des titres comme « Mpandresy aho » ou « Fahagagana ».
Au-delà de sa mission de foi, c’est avant tout une chanteuse de très grande classe. Beaucoup ont d’ailleurs regretté de ne pas la voir s’essayer dans le registre de la musique profane. Avec sa voix enrobée, puissante, flexible… on la voit être à l’aise autant dans la soul, le R’n’B, le jazz, voir le rock. Son style musical, avec ses différents morceaux, est nimbé sous une voile de gospel qu’elle maîtrise parfaitement, dans le tempo et les variations. « Je pense mettre en place un centre de soutien à Ambositra pour les femmes en difficulté. A l’étranger, ils se disent athées, pourtant dans leur discours il y a toujours cette foi en quelque chose de supérieur qu’il n’arrive pas à nommer. L’important est de croire », relate Mamie Kelin’i Jesosy.
MaminirinaRado