
Selon vous l’apparence est-elle toujours importante ?
« Je crois que l’apparence est le reflet de la personnalité de chacun de nous. Comme toutes les femmes, j’aime prendre soin de mon corps, faire du sport et rester jeune et dynamique. En tant qu’artiste, le physique compte beaucoup, car cela permet de mettre en confiance le public et les fans. On ne peut être crédible et satisfaire son public si on est mal présenté sur scène ! »
Ainsi, quel est votre style ?
« Quand j’étais jeune, j’étais un garçon manqué et après avoir connu le milieu artistique dans les années 2000 en tant que danseuse, ma féminité a commencé à s’affirmer. A propos de mon style, je suis plutôt tendance Afro, mais il m’arrive souvent de changer de coupe, histoire de changer de tête et de casser la monotonie. En ce qui concerne la mode, j’aime bien teinter mes cheveux et essayer de nouvelles choses mais sans pour autant sortir de mon habituel style.Toujours par rapport à la beauté, il existe sur le marché divers produits, pas chers, mais efficaces pour les soins du visage comme le « Savony Gasy ou le Maosonjoany » que j’utilise souvent. L’essentiel c’est de savoir faire ressortir ses atouts. Et ceci selon le goût de chacun. »
Vous avez précisé que vous changez souvent de coupe, avez-vous confiance aux coiffeuses actuelles?
« Quand je vais dans un salon de beauté, je suis assez exigeante. Actuellement, j’ai l’habitude d’aller à l’espace HDA Analakely. Le personnel m’a tout de suite mis en confiance. Il a su réaliser ce que je voulais sans même avoir eu à lui dire. Je pense que c’est le savoir-faire. On reconnaît d’emblée les pros aux débutants, en plus il sait accueillir, vous mettre à l’aise et vous faire rire même ! La commande personnelle de ma coupe a été réalisée comme il faut ! Aussi, côté maquillage, je n’ai jamais aimé les teints agressifs et l’équipe a su doser le tout. En plus, je ne sais pas pourquoi, mais le fait d’avoir un coiffeur à la place d’une coiffeuse me rassure et me motive. Bref, le cadre est agréable et je suis au petit soin ! Sans oublier que cet espace est aussi un point de rencontres et d’échanges entre artistes malgaches. Il a déjà produit un spectacle. Bref, cet endroit où j’aime passer ne serait-ce que pour se détendre est convivial. Etant en plein centre ville, je n’aurai plus à faire un long trajet pour me préparer avant chaque concert et me maquiller. »
Côté artistique, quels sont vos projets ?
« A part les soirées privées auxquelles je suis invitée à chanter, je suis en train de préparer une nouvelle chanson avec un nouveau clip en duo en featuring avec un artiste surprise. Je m’identifie surtout dans le style « World Music », une catégorie de genre musical bien défini qui part d’éléments traditionnels. Mes chansons ne sont pas destinées spécialement à une danse rythmée comme le Tsapiky par exemple, mais à être avant tout appréciées. Je compose moi-même mes titres. Avec la sortie de l’album « Du Nord au Sud », je voulais justement sortir du stéréotype du Salegy ou autre genre déjà connu. Avant la fin de l’année, je participe à deux projets culturels majeurs, « Women’s project » qui verra la collaboration entre six chanteuses malagaches entre autres Lala Njava et Eusébia et un projet avec Isart Galery qui durera 6 mois. Il y aura des ateliers et des concerts avec plusieurs artistes, on y fera surtout connaître tous les genres musicaux du pays. Il y aura aussi une descente dans les EPP dans la capitale et les environs. »
Anjara Rasoanaivo