
Le sac de charbon de bois coûte environ 20.000 ariary chez le détaillant, mais ce combustible domestique le plus utilisé par les ménages malgaches a commencé une flambée silencieuse depuis les épisodes successifs d’intempéries ces dernières semaines.
Le prix du charbon de bois a dépassé les 25.000 ariary, la semaine dernière. Le temps pluvieux, contraignant les producteurs à interrompre les productions, explique, en partie cette hausse des prix au consommateur. L’humidité n’étant pas favorable au processus de carbonisation du bois dans les meules et fours traditionnels, les pluies successives qui dominent le climat des dernières semaines, ont eu pour effet la diminution du volume de production dans les régions productrices de charbon ravitaillant la Capitale et les environs. Les zones d’approvisionnement d’Antananarivo se situent essentiellement vers de l’axe Est, jusqu’à Andasibe, incluant Moramanga et Manjakandriana ; l’axe Nord jusqu’à Anjozorobe ; l’axe Sud vers le Vakinankaratra et l’axe Nord-Ouest, autour d’Ankazobe. La raréfaction des produits conduit ainsi à la hausse des prix.
Routes dégradées. Outre le facteur humidité qui influe sur la production de charbon de bois, l’état des routes est l’autre explication fournie par les détaillants pour justifier la hausse des prix. La dégradation de l’état des routes est également due au climat pluvieux. Un facteur mis en avant par les transporteurs qui augmentent leurs tarifs. Augmentation qui se répercute évidemment sur les consommateurs, le dernier élément de la chaîne.
En dépit des hausses récentes du prix, le charbon de bois reste, pour l’instant, indétrônable dans les ménages malgaches en raison de la possibilité d’achat en petite quantité. Contrairement au charbon, le gaz domestique, énergie la plus mise en avant comme solution de remplacement, ne permet par un achat journalier, en fonction des consommations. Les foyers ne disposant pas de somme d’argent conséquente pour la recharge d’une bouteille de gaz, doivent rester au charbon. Or, chez nombre de familles, les gains journaliers dictent les modes de consommation. La majorité n’a d’autres options que l’achat au jour le jour.
Hanitra R.