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vendredi, juillet 18, 2025
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Charte de Bonne Conduite : Non au recours aux « Gros Bras » pour créer des troubles !

Si chacun des candidats accepte de procéder, de bonne foi, à la signature de la charte de bonne conduite élaborée grosso modo par le Cfm (Comité du « Fampihavanana Malagasy »), les risques de crises, de troubles avant, pendant ou après les élections ne seront pas à craindre.

La Charte de Bonne Conduite et d’Intégrité des candidats pour une élection présidentielle apaisée, élaborée, entre autres, par le Comité du « Fampihavanana Malagasy » ou Cfm, les institutions de l’État telles que le Bianco et le Samifin et les organisations de la société civile, regroupées au sein du mouvement Rohy – a été vulgarisée et est facilement consultable en ligne. Elle comporte 30 points et régit le comportement des candidats avant, pendant et après les élections.

Non à la violence. A lire point par point les engagements de chaque candidat avant les élections, force est de reconnaître que l’idée est d’éviter, dans la mesure du possible, le recours à la violence, à la manipulation, et aux invectives qui polluent les débats à Madagascar. En effet, les points 11, 12 et 13 prévoient, par exemple et respectivement que, les candidats entendent à « ne pas recruter, former, financer, armer ou avoir recours aux « Gros bras » et autres milices pour créer des troubles », à « tenir un langage modéré, non agressif et garder un comportement respectueux de notre culture » et à « éviter tous propos discriminatoires basés sur l’origine sociale, l’ethnie, le sexe et la religion ». Par ailleurs, et dans cette optique, la charte, au niveau du point 7, les exhorte à « privilégier les débats d’idées constructives et réalistes plutôt que les divertissements ».

Financement de campagne. Mais ce n’est pas tout. Les concepteurs de la Charte ont considéré les problèmes relatifs aux financements (opaques) des campagnes électorales et surtout leur contrepartie qui serait susceptible de porter atteinte à la souveraineté nationale et d’avoir d’énormes impacts sur les ressources naturelles. Par conséquent, les candidats doivent s’engager à « procéder volontairement à une déclaration de patrimoine et d’intérêts économiques auprès du Bianco pour les candidats non assujettis à cette obligation », à « informer le public sur le montant, la nature et la provenance des fonds de campagne », et à « refuser tous types de financement intéressé risquant d’hypothéquer les intérêts nationaux ». C’est ce que prévoient, respectivement, les points 4, 5, et 6 de la Charte.

Paix et stabilité. Par ailleurs, l’ambiance pendant le jour du scrutin doit rester « sacrée » dans la mesure où c’est une journée de toutes les sensibilités et surtout du vote. Chaque candidat doit, donc, accepter de bonne foi à « ne pas manipuler, intimider, corrompre les agents électoraux, les délégués de partis, candidats concurrents ou les électeurs par quelques moyens que ce soit » (Point 16) et surtout à « ne pas perturber le déroulement des opérations de vote » (Point 17). Toujours dans le cadre de la préservation de la paix durant le Jour J, si des irrégularités sont constatées par les candidats ou leurs représentants, ils ne vont pas fomenter des troubles à ce moment précis. Ils peuvent, selon le point 20, « dénoncer, après vérification et apport diligent de preuves, les dérapages, les fraudes et toutes irrégularités ou infractions, dans le strict respect des dispositions légales et règlementaires ».

Fraternité. Une fois le scrutin terminé, qu’il s’agisse du premier tour, ou du second ou la période de l’entre deux tours, la paix et la stabilité doivent être préservées. Aucune crise postélectorale ne doit resurgir ou concoctée par les mauvais perdants ou de mauvaise foi. C’est ainsi que tous les candidats sont priés de « respecter le verdict des urnes », se « féliciter mutuellement » dans un esprit fraternel et fair-play et surtout à « renoncer à tout propos vexatoire, haineux, injurieux, incendiaire pouvant conduire à un affrontement » (Points 22, 23 et 24). Au cas où des contentieux électoraux auraient lieu, ils n’ont qu’à « recourir aux juridictions compétentes pout tout contentieux et autres contestations » (Point 26).

Recueillis par Aina Bovel

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