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mercredi, juin 26, 2024
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Une chasse aux « mpiavy » à l’origine

Andranondambo est habité par des gens qui ne sont pas natifs de la localité, des « mpiavy » en terme malgache. Officiellement, c’est la découverte d’une carrière de saphir vers le début des années 90, qui a amené ces gens à migrer vers cette locale. Un témoignage historique des habitants indique par ailleurs qu’Andranondambo a déjà été occupé depuis 1936. Des sociétés étrangères faisaient déjà tour à tour des exploitations sur place. L’on indique Mica Génie en 1936, le Commissariat de l’Energie Atomique (CEA) en 1954, en pleine période coloniale, une famille d’un richissime français vers les années 1990 et encore d’autres dont nous tairons les noms faute de liste exhaustive. Actuellement, à l’entrée de la ville, des engins appartenant à la Société d’Investissement Australien à Madagascar (SIAM) et aussi à la société vietnamienne Nantin Polychrome s’y installent. L’état comparé de ces deux situations ne pourrait jamais démentir l’idée qu’Andranondambo intéresse les firmes étrangères. Vers les années 90, des « mpiavy » venant de tous les coins de la Grande Ile ont décidé de s’y installer définitivement. De manière discrète, Andranondambo devenait un petit eldorado du Sud. Sa richesse fait vivre ses occupants venus de partout mais qui arrivent très bien à harmoniser leur communauté. Cette richesse rimant avec l’harmonie n’est pas passée inaperçue par les « fokontany » environnants dont Ambatotsivala, situé à 2 km. L’année dernière, des « malaso » d’Ambatotsivala n’ont cessé de vandaliser le « fokontany » d’Andanondrambo. La folie va au-delà d’une simple attaque parfois meurtrière. A toutes les formes de provocations, les « mpiavy » d’Andranondambo ont essayé de calmer le jeu. La présence de Remanjaka, jugé comme le patriarche et non moins l’oligarque d’Andranondambo, a été à l’origine de cette tolérance. « Malgré sa puissance, le stratège Remanjaka a toujours évité de tomber dans la violence. Il préfère protéger son village par d’autres moyens que la violence. Qu’au lieu de riposter après une attaque meurtrière contre sa population en 2013, il a préféré adopter un « tangena », une sorte de pacte de non-agression entre les deux villages », témoigne un villageois d’Andranondambo. Une stratégie qui a fonctionné à merveille jusqu’au 9 mai dernier où les hommes d’Ambatotsivala, avec des « malaso » venus des autres fokontany environnants comme renforts, ont pris d’assaut Andranondambo. « Ils étaient  250 hommes armés de fusils de chasse, de kalachnikovs et de haches pour nous attaquer. Ils n’ont épargné ni femmes ni enfants dans leur passage. Il nous a fallu prendre la fuite vers la forêt en parcourant des montagnes pour arriver finalement à Amboasary-Atsimo. En tout, nous avons passé trois jours de marche avec une ambiance de terreur. Nos détracteurs se sont mis à nos trousses et n’ont lâché que vers la fin de la deuxième journée. Ceux qui n’ont pas soutenu le rythme ont été chassés par les détracteurs ». Il y aura encore des cadavres délaissés durant ce circuit.

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