
Le finaliste aux dernières présidentielles est proposé par sa formation politique pour être le chef de l’opposition officielle à Madagascar.
Le parti Avana (Antoko ny Vahoaka Aloha No Andriana) de Jean Louis Robinson brille ces derniers temps par son silence. Cette formation politique a tenu en juillet 2016 son mini-congrès qui lui a permis de restructurer son instance dirigeante. Jean Louis Robinson s’est retiré de la direction du parti en assurant désormais sa présidence d’honneur. Hier, la nouvelle secrétaire nationale Solofonirina Lucie et le nouveau secrétaire national adjoint Rakotonanahary Jean Didier ont réitéré que le parti Avana ne marche pas avec le régime en place. « Nous étions deuxième lors des dernières présidentielles après l’actuel président de la République. 2.000.000 d’électeurs ont voté pour le candidat Jean Louis Robinson lors du second tour. Logiquement, c’est le parti Avana qui incarne l’opposition naturelle à Madagascar. Raison pour laquelle nous estimons que le Dr Jean Louis Robinson doit être le chef de l’opposition. », a déclaré la nouvelle secrétaire nationale Solofonirina Lucie. Le nouveau secrétaire national adjoint du parti Avana de rajouter : « Nous incarnons une opposition constructive, car notre parti n’a pas intérêt à ce que notre pays sombre dans un cycle de crises politiques interminable. Nous restons cependant dans l’Armada (NDLR : Alliance Républicaine de Madagascar). »
Interpellation. Devant la situation socio-économique dans laquelle vit la majorité des Malgaches, la secrétaire nationale du parti Avana Solofonirina Lucie interpelle les dirigeants sur les réalités dans les zones reculées et enclavées du pays en matière d’insécurité. « Je viens d’effectuer une mission à Ankavandra. Dans cette partie de l’île, la population vit dans l’insécurité sans précédente. Tous les jours, il y a des coups de feu et des morts d’homme. », a-t-elle affirmé. Avant de lancer un appel : « Je demande aux dirigeants de voir de près ce problème d’insécurité dans les zones enclavées, au lieu de s’occuper des micmacs politiques dans l’objectif de s’accrocher coûte que coûte aux « seza ». » Pour sa part, le secrétaire national adjoint du « Avana » admet que les Malgaches vivent actuellement dans l’extrême pauvreté. « Nous appelons cependant la population à être sereine. », a-t-il souligné. En tout cas, le parti du finaliste des dernières Présidentielles affirme sa présence dans l’échiquier politique national.
Recueillis par R. Eugène