
La juridiction compétente a ordonné hier un arrêt de poursuite en faveur de cet opérateur économique proche du régime HVM.
Ayant déjà fait cinq mois de détention préventive à la Maison de Force de Tsiafahy, l’opérateur économique proche du pouvoir de Hery Rajaonarimampianina a été fixé hier sur l’un des chefs d’inculpation retenus contre lui. En effet, accusé de chèque sans provision, le PAC (Pôle Anti-Corruption) a ordonné l’arrêt de la poursuite contre Mbola Rajaonah. Ce dernier a comparu avant-hier devant le PAC dans le cadre de la procédure d’instruction. Mais, le verdict a été prononcé hier. Après son audition d’avant-hier, Mbola Rajaonah a regagné la prison de Tsiafahy où il attend la suite de son procès relatif à d’autres chefs d’inculpation. Outre cette affaire de chèque sans provision, l’ancien baron du pouvoir HVM est également accusé d’abus de biens sociaux et de blanchiment de capitaux. A rappeler que Mbola Rajaonah a été arrêté le 13 février 2019 par des éléments de la Police de la Brigade Criminelle d’Anosy. Il a été placé en garde à vue après une arrestation musclée qui a endommagé sa voiture. Au lendemain de son arrestation, Mbola Rajaonah a été auditionné par des éléments de la police spécialement dépêchés de Toamasina. L’opérateur économique a été placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy après audition.
Indépendance de la Justice. Le nouveau rebondissement sur l’affaire Mbola Rajaonah a fait réagir ses proches. D’après Berija Ravelomanantsoa, à voir les chefs d’inculpation retenus contre Mbola Rajaonah, ce dernier ne mérite pas d’être détenu à la Maison de Force de Tsiafahy. « La Maison de Force de Tsiafahy est réservée aux criminels, aux bandits dangereux et aux condamnés à mort. », a-t-il souligné. En ce qui concerne le blanchiment de capitaux, l’autre chef d’inculpation retenu contre l’ancien proche collaborateur de Hery Rajaonarimampianina, Berija Ravelomanantsoa de réitérer : « Mbola Rajaonah a apporté toutes les preuves justifiant les origines de son argent. Il a prouvé qu’il a acquis sa fortune grâce à des opérations normales effectuées par ses sociétés. » Berija Ravelomanantsoa demande à la Justice de faire son travail en toute indépendance et à l’abri de toute pression politique. Par rapport à cette affaire de blanchiment de capitaux, la question qui se pose est de savoir si l’ordonnance n°2019-015 relative au recouvrement des avoirs illicites s’applique déjà à Mbola Rajaonah. « Cette ordonnance doit être appliquée d’une manière égalitaire et non-discriminatoire. », préconise Berija Ravelomanantsoa.
Recueillis par R. Eugène