
La fusion musicale sino-malgache a connu un franc succès lors du concert de l’ensemble Y.P.O à l’Institut Confucius de l’Université d’Antananarivo. C’était également l’occasion de renforcer davantage la confiance mutuelle entre les deux pays.
L’ensemble Y.P.O a offert une prestation remarquée mercredi 30 juillet, à l’Institut Confucius de l’Université d’Antananarivo, prouvant avec brio la parfaite harmonie possible entre la musique traditionnelle chinoise et la musique traditionnelle malgache. Ce concert inédit a mis en lumière des airs traditionnels chinois interprétés avec des instruments occidentaux, et réciproquement, des mélodies malgaches jouées avec des instruments chinois. Le public, venu nombreux, a particulièrement apprécié la fusion inattendue du « lokanga » (violon traditionnel malgache) et du clavier avec la valiha, instrument emblématique de Madagascar. « L’Institut Confucius, reconnu pour ses activités culturelles et son enseignement des instruments de musique traditionnelle chinoise, a pour objectif, à travers ce type d’événement, de dépasser la simple présentation des cultures chinoise et malgache pour favoriser un véritable échange interculturel entre la Chine et Madagascar. C’est également une opportunité pour la culture malgache de s’ouvrir davantage au monde », selon le Pr Wei Zuqin, directeur chinois de l’Institut Confucius
Révéler les talents malgaches
L’Institut Confucius aspire également à soutenir les nombreux talents malgaches qui, malgré leur potentiel, manquent parfois de formation adéquate. L’une de ses missions est de propulser ces artistes pour qu’ils puissent rayonner à l’échelle internationale. L’ensemble a également joué « Liang Zhu », une œuvre musicale chinoise narrant l’histoire tragique de Liang Shanbo et Zhu Yingtai, dont le destin fait écho à celui de Rabeniomby et Ravolahanta dans le folklore malgache, deux amoureux empêchés de se marier par leurs parents.À l’origine, l’ensemble Y.P.O est un orchestre d’adoration de Jésus-Christ, dont les activités ne se limitent pas aux concerts mais incluent également l’évangélisation. « Composé de musiciens malgaches, japonais et chinois, l’ensemble démontre que malgré des différences culturelles marquées, une grande compatibilité est possible, comme en témoigne l’aisance avec laquelle ils ont pu intégrer le violon chinois dans leurs interprétations », témoigne Ravo Raboanarison, responsable de l’ensemble Y.P.O.
Narindra Rakotobe