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jeudi, mai 15, 2025
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Choux-fleur contre Orange : L’unité nationale en danger      

Dans une ambiance électorale mouvementée, le pays se dirige vers un affrontement entre civils. 

Un samedi de tous les dangers

Le spectre de la division menace plus que jamais la société malgache. Les événements de ce samedi laissent présager que le pire reste à venir. Outre les accrochages isolés entre les partisans du président sortant et ceux du Collectif des candidats, à Ankorondrano, les tensions étaient palpables dans les différentes rues de la capitale. En effet, les « oranges » ont attendu les partisans du collectif des 11 candidats sur les points de ralliement annoncés, pour se livrer ensuite à la provocation. La situation était au bord de l’explosion qu’une petite étincelle et tout part à la dérive. En tout cas, à Behoririka, à Mahamasina et à Ankazomanga, les « oranges » et les « choux-fleurs » se donnaient à une joute verbale sans dérapage.  A Ampasika, le cortège mené par Jean Jacques Ratsietison et Tahina Razafinjoelina se heurtait à quelques dizaines de partisans d’Andry Rajoelina qui prolifèrent des insultes. 

Guerre civile

A qui profite cette situation ? C’est la question que les observateurs commencent à poser. Sans consonner la manifestation menée par le collectif des candidats durant déjà deux semaines, beaucoup s’accordent à dire que les partisans du président sortant jouent à un jeu dangereux. Depuis ce lundi 9 octobre, à chaque marche organisée par le Collectif des candidats, leurs partisans voient des partisans d’Andry Rajoelina déchaînés contre eux. Tanora Miandrandra ny Hoaviny (TMH), à Anosibe, Tanora malaGasy Vonona (TGV) à Antohomadinika, ou encore Naivo Raholdina et ses bandes à Ampasapito, les contres manifestations passent à l’offensive. Ce samedi, un pas qui nous rapproche de la guerre civile était franchi. Les deux parties en sont même venues aux mains à Ankorondrano aux alentours de midi. Tout laisse croire que la situation est en train de partir vrille, appelant ainsi aux prises de conscience de tout le monde. D’autant plus qu’au niveau de la société, la dualité, voire même la rivalité, entre les « oranges », constitués en général par la couche la plus démunies de la population, et les « choux-fleurs », constitués par la classe moyenne, est de plus en plus ressentie. Une situation qui appelle tout le monde à ses responsabilités en cette période électorale durant laquelle le respect de l’unité nationale est exigée.

Fauteur de troubles

Chacun à ses « gros bras ». Si les durant la première semaine de la manif il n’y avait de heurts qu’entre les manifestants et les forces de l’ordre, la deuxième semaine est surtout marquée par l’entrée en scène des pro-Rajoelina et ce samedi par l’arrivée des « gros bras ». Des Taxi-motos fouteurs de troubles ont semé provocations et insultes sur leurs passages. En se mettant en double montée, ils ont eu une mission spéciale, c’est d’intimider et de provoquer les manifestants. « Au départ, on nous a contacté afin de faire de la propagande pour un candidat. Mais, une fois arrivée sur place, on nous a donné une autre consigne. Il s’agit de contrer la manifestation du Collectif des candidats », a confié l’un d’entre eux qui a indiqué qu’ « ils étaient payés 30 000 ar pour 3 heures ». Avec les quelque 200 taxi-motos mobilisés, le camp du président sortant a dépensé au moins 6 000 000 ar, ce samedi. En tout cas, les taxi-motos ont pour rôle de conduire avec eux les « gros bras ». A Antanimena, des éléments dirigés par le député Feno Ralambomanana ont été près à passer à la riposte mais cela s’est terminé par de simples intimidations avant qu’ils se font refouler vers  le rond-point Ankorondrano. 

Place du 13 mai

Pondant que les civils étaient au bord de l’affrontement direct, les forces ont bien gardé la Place du 13 mai. Il a fallu que les partisans du Collectif des 11 candidats se dirigent vers Antanimena qu’elles décidaient d’intervenir et d’ériger un barrage afin d’empêcher toute tentative d’investir les lieux, en laissant ainsi les partisans du président sortant rejoindre tranquillement les rues menant vers Malacam. Après deux heures d’attente, les manifestants avec les candidats et les parlementaires à leur tête ont décidé de faire machine arrière et se décidaient de se diriger ainsi vers Ankorondrano, Ivandry et à Alarobia où ils se heurtent à nouveau à des éléments des forces de l’ordre. Une personne était d’ailleurs arrêtée et blessée. 

Julien R.

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4 Commentaires

  1. Les malgaches apprennent la démocratie dans la douleur.
    Pas facile de sortir de l’état babakoto même pour le dj putschiste corrompu français.

    • Il y a les babakoto de votre rang et les tontons macoutes payés par Mamy Ravatomanga . Votre fierté affichée par l’hypocrisie pour vos actes sous la table du DJ n’est pas un apprentissage de la démocratie ! Les vraies pourritures se découvrent avec la  » vendue  » sous son pseudo de pouffe et les abrutis des bas quartiers  » payés  » pour créer le bordel !

      • La chienne du service particulier du dj qui n’a pas été récompensée et a la rage depuis …
        Tu pensais obtenir quoi avec le dj l’idiote?

  2. Des couleurs qui jurent somme toute à perte de rue.
    Des parfums d’agrumes pressées mélangés aux potagers au goût insipide . Le tout, servi en toute gaieté par des gogos, barjots et zozos de tout poil et venant de nulle part Une ambiance de cuite qui semblait laisser dire que c’est du tout cuit. Déjà.
    Tout ceci sur fond de cordon bleu au cuistot à la recette relevée par divers épices.

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