Actuelle Ceo de Miss Madagascar, Christelle Rakotoniaina voit en grand l’avenir du concours Miss Madagascar. Le temps d’une interview, elle a bien voulu répondre à quelques questions
Midi Madagasikara : Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Christelle Rakotoniaina : Je suis Christelle Rakotoniaina, entrepreneure, mère de famille et présidente directrice générale du concours Miss Madagascar.
MM. : Comment l’idée de miss Madagascar vous est venue ?
CR. : Nos parents sont des philanthropes et nous ont inculqué cette valeur durant notre enfance. Plus tard, nous voulions perpétuer cela mais à une échelle plus grande. Le concours de beauté est une plateforme idéale pour concrétiser le projet. De ce fait, Miss Madagascar entame sa première édition en 2011.
MM. : Quelle est son importance aux niveaux national et international ?
CR. : Au niveau national, nous tenons à aider les personnes vulnérables et donner aux jeunes un exemple en se focalisant plus sur l’humain en tout premier lieu. Deuxièmement, comme pour tout concours de beauté, faire rayonner Madagascar et montrer la richesse et la valeur de la beauté malgache sur les podiums. Le « fihavanana » et l’entraide restent cependant des points importants à véhiculer à chaque édition. Dans la même foulée, le concours sert de vitrine aux stylistes malgaches. Une opportunité pour eux de faire connaître le savoir-faire malgache au niveau mondial.
MM. : Comment vous choisissez la ou les causes à défendre ? Les associations bénéficiaires des œuvres sociales ?
CR. : En ce qui concerne les causes à défendre, nous choisissons essentiellement des causes spécifiques que l’on défend à Madagascar en tout premier lieu. Que ce soit un sujet culturel, une cause personnellement importante pour la Miss Madagascar du fait de son vécu, ou des sujets tabous mais qui existent pourtant dans la société.
Quant aux associations bénéficiaires des aides de Miss Madagascar, ce sont surtout celles qui rejoignent les causes défendues par Miss Madagascar ainsi que celles qui sont dirigées par des bénévoles et qui sont sans soutien. Toutefois, des orphelinats bénéficient de l’aide, tout comme les personnes vulnérables comme les veuves et les personnes âgées en difficulté.
MM. : Défendre les couleurs d’un pays à l’international est un défi majeur, comment procédez-vous pour optimiser vos résultats ?
CR. : Pour de meilleurs résultats, la Miss Madagascar élue suit les directives et relève les défis de Miss Monde en faisant des œuvres caritatives et sociales autant qu’elle peut se le permettre durant son règne. D’un autre côté, l’élection d’une personne répondant aux critères exigés par le concours est primordiale.
MM. : Quel est le rôle et l’engagement du comité vis-à-vis de la miss ?
CR. : Le comité Miss Madagascar assure le côté financier de la Miss élue d’ici jusqu’au concours Miss Monde. De même, il renforce également les capacités et aptitudes de la miss dans sa préparation à relever tous les challenges imposés au concours Miss Monde.
MM. : Durant ces 9 éditions, qu’est ce qui a changé ?
CR. : Au fur et à mesure, les Malgaches ont assimilé le concept et les objectifs de Miss Monde et leur participation active, surtout pendant les « voting » ont permis à Madagascar d’avoir une bonne place dans le classement. Un encouragement qui fait chaud au cœur quand l’objectif commun est de défendre ensemble les couleurs de Madagascar.
MM. : Comment vous voyez le concours dans dix ans ?
CR. : Dans dix ans, nous espérons que le concours Miss Madagascar aura sa place dans toutes les régions de la Grande île, et que le côté humain soit davantage pris en compte. Et pourquoi ne pas ramener la couronne de Miss Monde à Madagascar ?
Recueillis par Zo Toniaina