Depuis sa nomination en tant que Premier ministre de consensus en 2018, Christian Ntsay a été reconduit en 2019, puis confirmé à la tête du gouvernement collégial en 2023. Aujourd’hui encore, il occupe le Palais de Mahazoarivo. En sept ans, il s’est forgé une image d’homme d’État.
04 juin 2018 – 04 juin 2025

Cela fait exactement sept ans que Christian Ntsay dirige le gouvernement malgache. Dix jours après la Décision de la Haute Cour Constitutionnelle, datée du 25 mai 2018, il a été nommé Premier ministre de consensus. Il figurait sur une short list de « trois noms au moins ». Sa mission principale était d’organiser une élection présidentielle anticipée. Celle-ci a abouti à l’élection d’Andry Rajoelina à la magistrature suprême.
Pilier du gouvernement
Après la démission du gouvernement de consensus, le président nouvellement élu a décidé de maintenir Christian Ntsay en poste, le 24 janvier 2019. Depuis le premier remaniement en juillet 2019, le Palais de Mahazoarivo n’a jamais changé de locataire. Bon nombre de ministres sont passés, mais le Premier ministre est toujours resté. Contre vents et marées. Il a résisté aussi bien aux attaques ouvertes de l’opposition qu’aux manœuvres internes de certains partisans même du régime. « Il est le pilier du gouvernement », selon le président Andry Rajoelina. Une manière de dire que ce féru de basket-ball est un meneur qui assure la stabilité de l’équipe exécutive bicéphale et non moins complémentaire.
Record de longévité
« Jamais je n’ai ouï dire qu’il était impliqué dans telle ou telle affaire », a déclaré le président Andry Rajoelina. Il, c’est évidemment Christian Ntsay qui n’est d’ailleurs pas du genre à agir au contraire de sa conscience et des lois. Voilà pourquoi il a toujours été reconduit à la tête du gouvernement. Il cumule sept années consécutives à Mahazoarivo, ce qui constitue un record sous la Quatrième République. À titre de comparaison, Hery Rajaonarimampianina avait changé trois fois de Premier ministre en un seul mandat de cinq ans. Sous la Troisième République, chaque président (Zafy, Ratsiraka, Ravalomanana) avait vu passer deux Premiers ministres.
Force tranquille
Les changements fréquents de chefs de gouvernement ont sans doute contribué à l’instabilité politique de ces dernières décennies. On se souvient de la destitution du professeur Zafy, de la non-réélection de l’amiral Ratsiraka, du renversement de Ravalomanana et de la défaite électorale du président du HVM. Ces précédents ont probablement influencé la stratégie d’Andry Rajoelina. Ce dernier semble avoir fait le choix de la continuité à travers Christian Ntsay, qui incarne une forme de stabilité et de sérénité. Il est souvent décrit comme « tsy hay, tsy hay » : discret mais constant. En toutes circonstances : « Na maninona na maninona ».
R.O
KKKKKKKKKKK 7 ans de figuration!
La cantine doit être bonne… Puisque tout est dans les postures! O_-