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mercredi, juin 26, 2024
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Christine Razanamahasoa : Expulsée manu militari de sa résidence à Amparibe

Les élus et cadres du MAPAR ont soutenu Christine Razanamahasoa dont les effets personnels et meubles ont été jetés pêle-mêle dehors.

L’ancienne ministre de la Justice et ex-présidente de l’Assemblée nationale dénonce « un règlement de compte politique ».

« Sarika am-pandriana ». C’est ainsi que Christine Razanamahasoa qualifie son expulsion car elle était carrément tirée du lit. En effet, la députée d’Ambatofinandrahana élue sous les couleurs du parti MAPAR, a été expulsée manu militari de sa résidence à Amparibe. Il était 6h30 lorsqu’une femme qui s’est présentée comme un huissier de Justice, un colonel de la Gendarmerie et deux éléments des forces de l’ordre armés de kalachnikov ont fait irruption dans la maison pour demander aux occupants de quitter immédiatement les lieux et de sortir tous les meubles. « Sans aucun mandat, juste une lettre nous demandant de quitter les lieux », a expliqué l’ex-présidente de l’Assemblée nationale qui s’est dite consternée du fait qu’elle n’ait pas été avisée à l’avance.

En robe de nuit. Toute une escouade d’éléments de l’Emmoreg a été mobilisée lors de l’exécution de l’expulsion. L’axe Ambatonakanga – Amparibe a été même fermé à la circulation jusqu’à la fin de l’expulsion. Prise de court, Christine Razanamahasoa en peignoir (avant de se changer en catastrophe), a été sommée de trouver des camions pour transporter ses meubles. Elle ne pouvait que se soumettre aux exigences de l’huissier de Justice qui a déjà ramené des gros bras ou des dockers (c’est selon) pour la déloger avec tous ses effets personnels et ses meubles qui ont été jetés pêle-mêle devant le portail et sur le trottoir longeant l’immeuble. Une situation « humiliante et indigne d’un ex-Chef d’Institution », estime la Coordonnatrice nationale du MAPAR,soutenue hier par plusieurs élus du MAPAR, entre autres, les députés Lanto Rakotomanga, Anyah, Jean Michel Henri et des proches collaborateurs d’Andry Rajoelina tels Augustin Andriamananoro et Pierre Houlder.

« Règlement de compte ». Faut-il rappeler que l’Etat malgache a accordé cette résidence à Christine Razanamahasoa lorsqu’elle était ministre de la Justice du temps de la Transition. Ayant déjà fait l’objet d’une tentative d’expulsion l’année dernière, elle a obtenu une autorisation de rester émanant des responsables étatiques. La députée d’Ambatofinandrahana estime qu’en tant qu’ancien Chef d’Institution, elle a le droit à une maison et à des gardes du corps. En ce moment, nombreux anciens Premiers ministres, Chefs d’Institution, ministres, Généraux et autres hauts responsables à la retraite continuent de bénéficier du même droit. C’est pourquoi, l’ancienne Garde des Sceaux considère son expulsion comme « un règlement de compte politique », suite à sa participation la veille, au « diabe » des députés MAPAR, TIM, MMM et Indépendants qui ont déposé une lettre de réserve sur l’inconstitutionnalité des lois électorales au siège de la HCC à Ambohidahy, et une plainte auprès du BIANCO aux fins de dénoncer la corruption à l’Assemblée nationale. Selon Christine Razanamahasoa, l’huissier de Justice aurait affirmé que l’ordre d’expulsion émanerait du président Hery Rajaonarimampianina en personne.

Guerre déclarée. A sept mois de l’élection présidentielle, la guerre est déclarée entre le régime HVM de Hery Rajaonarimampianina et ses adversaires potentiels que sont le MAPAR d’Andry Rajoelina et le TIM de Marc Ravalomanana. Jeudi dernier, Me Hanitra Razafimanantsoa, vice-présidente de l’Assemblée nationale, a évoqué à la presse les menaces d’arrestation dont serait victime le député TIM élu à Analalava. Ce genre de décision, si elle est avérée, ne fera qu’envenimer l’atmosphère à l’approche des échéances électorales. Pourtant, à chaque sortie médiatique, les tenants du pouvoir, en l’occurrence le Premier ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana et le président du Sénat et non moins numéro Un du HVM Rivo Rakotovao, ne cessent de lancer un appel à l’apaisement. Ce qui s’est passé hier à Amparibe, risque de mettre de l’huile sur le feu.

Davis R 

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