La présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa reconnaît l’existence d’un blocage autour de la procédure de mise en accusation au niveau de la Haute Cour de Justice. Le blocage relève en effet des membres de la Chambre basse qui devraient trancher sur les dossiers des 13 personnalités impliquées dans des affaires de détournements de deniers publics et/ou de faits de corruption. Deux ans, ou presque, après l’arrivée des premiers dossiers au niveau de la Commission spéciale de mise en accusation à Tsimbazaza, aucun des anciens ministres et parlementaires accusés d’être impliqués n’est inquiété. Les députés trouvent toujours une manœuvre dilatoire pour repousser l’échéance. La deuxième session ordinaire de 60 jours qui a pris fin hier, a encore reporté sine die le traitement des dossiers relatifs à la mise en accusation devant la HCJ. Une situation que la présidente de la Chambre basse déplore. En marge de la cérémonie de clôture de ladite session, Christine Razanamahasoa a annoncé que pour que la procédure de mise en accusation puisse aboutir, il serait peut-être nécessaire d’apporter des amendements à la loi relative à la Haute Cour de Justice.
Rapports d’activités. Avec la loi actuelle, il est impossible d’atteindre le quorum, a-t-elle laissé entendre. Faut-il rappeler que l’année dernière, le vote a déjà été ajourné car le quorum qui est de 2/3 des députés n’a pas été atteint lors de la séance plénière. Cette année, les députés évoquent que la Commission spéciale n’a pas pu présenter son rapport d’activités en séance plénière car certains de ses membres étaient atteints par la grippe. Une explication que bon nombre d’observateurs qualifient d’ » excuse bidon « .
Solution. Durant son discours de clôture, Christine Razanamahasoa a aussi appelé l’Exécutif à apporter des solutions efficaces aux problèmes sociaux. Certes, des efforts ont déjà été réalisés avec les 731 milliards d’Ariary réservés au secteur social dans la Loi de Finances Initiale 2022 mais il faut à tout prix résoudre les difficultés sociales subies au quotidien par la population, a déclaré le numéro Un de la Chambre basse. Elle dénonce aussi la lenteur et les tergiversations dans la prise de décisions au niveau du Gouvernement.
Davis R