« Il ne peut pas s’attendre à effectuer une passation avec un bureau qui, à ses yeux, n’a jamais existé », a déclaré l’ancienne ministre de la Justice.
L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa a réagi à la décision de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) qui a déclaré « irrecevable pour défaut de qualité » la requête déposée par le MAPAR aux fins de contrôle de constitutionnalité de l’objet du décret de convocation de l’Assemblée nationale en session extraordinaire. « Venant de cette HCC, cette décision ne m’étonne pas du tout. D’ailleurs, je m’y suis déjà préparée », a-t-elle déclaré. Et de réitérer que « cette nouvelle équipe de la Haute Cour Constitutionnelle a déjà perdu son indépendance depuis belle lurette ». Dans la foulée, l’ancienne ministre de la Justice n’a pas hésité à faire remarquer que « toutes les décisions prises par cette HCC ont toujours été manipulées depuis la Présidence. Actuellement, les principes de séparation des pouvoirs ne sont plus respectés, en outre, l’on fait face à une ingérence flagrante de l’Exécutif dans le travail de la HCC et du pouvoir législatif ». En effet, Christine Razanamahasoa persiste et signe en annonçant que « l’élection qui s’est déroulée le 1er mai dernier à Tsimbazaza est anticonstitutionnelle… Pour moi, les règles démocratiques n’ont pas été respectées ». Selon ses dires, « l’élection du Bureau permanent qui s’est déroulée le 18 février constitue la seule véritable élection démocratique, d’ailleurs, elle a été justifiée par la participation de toutes les forces politiques présentes à l’Assemblée nationale ».
« Nul et non avenu ». L’ancienne présidente de l’Assemblée n’a pas manqué de rappeler au passage que « le président de la République, Hery Rajaonarimampianina a reconnu les résultats de cette élection lors de la cérémonie de remise de drapeau aux nouveaux Généraux qui s’est tenue à Iavoloha le 19 février ». A cette occasion, le numéro Un d’Ambohitsorohitra a félicité Christine Razanamahasoa d’avoir été élue au perchoir de l’Assemblée nationale. Pour ce qui est de la passation de service à la Présidence de la Chambre basse, l’ancienne Garde des Sceaux a clairement fait savoir qu’ « il n’y aura pas de cérémonie de passation avec le président Jean Max Rakotomamonjy ». Et ce, dans la mesure où ce dernier a toujours martelé qu’il considère l’ancien Bureau permanent comme « nul et non avenu ». « Il ne peut pas s’attendre à effectuer une passation avec un bureau qui, à ses yeux, n’a jamais existé », a-t-elle soutenu. Une position qui paraît plutôt logique et légitime aux yeux des observateurs. Toutefois, Christine Razanamahasoa a annoncé hier qu’elle va restituer la clé du bureau et le véhicule de l’Assemblée qu’elle détient toujours. A noter que le nouveau président, Jean Max Rakotomamonjy occupe déjà son bureau de président à l’Assemblée nationale.
Propos recueillis par Davis R