Les dés sont jetés, et la grande messe climatique est dite. La solennité de la clôture de l’Accord de Paris est bien à l’égale de l’enjeu – la survie de l’Humanité – . Les sceptiques, cependant, disent que les résultats sont bien mitigés parce que les mesures à prendre ne sont pas en rapport avec les responsabilités et que les réparations ne sont pas à la hauteur des dégâts subis par les victimes.
Si l’objectif de limiter la hausse de la température à 2° d’ici 2100, si 195 Etats ont bien signé les textes définitifs, il n’en reste pas moins que les mesures qu’on a voulues contraignantes ne le sont pas et des myriades de différés ont été annoncées pour le début des actions. Ainsi les gros émetteurs de C02 s’en tirent tant bien que mal de Paris.
« Les copains d’abord », ceux qui ont fait la course à la croissance et au consumérisme en siphonnant la terre de son fiel énergétique, en raclant le fond des océans de son potentiel de nourriture pour l’homme peuvent se frotter les mains pendant encore 25 ans au moins (ce qui fait 3 millions de barils/j x 365 x 25).
Malthus, l’économiste classique anglais avait dit : « La population augmente de façon exponentielle ou géométrique (par exemple : 1, 2, 4, 8, 16, 32…), tandis que les ressources ne croissent que de façon arithmétique (1, 2, 3, 4, 5, 6…). » Et de conclure que la production ne suffirait jamais à satisfaire la population. Ainsi donc il y aura des exclus à la table de la Grande Bouffe.
Les coquins, c’est-à-dire les pays dits émergents ne veulent pas être en reste, ils s’invitent aussi. Les Brésil, Chine n’entendent pas sacrifier leur développement, sur l’autel du changement climatique et veulent que leurs populations jouissent aussi des commodités comme, par exemple 3 voitures par famille, des vacances en avion, etc. Ils ont donc eu la permission de polluer encore et se contentent de se donner un rythme d’objectifs à leur train.
Reste les Vilains, au sens moyenâgeux du terme, c’est-à-dire les pays pauvres les plus victimes du pillage de la nature et des dérèglements du climat (sécheresses alternées d’inondations) . Ils recevront 100 milliards pour l’ensemble pendant 10 ans. Une aubaine pour les aider dans la transition énergétique. Nous bénéficierons ainsi de plaques photovoltaïques et de batteries chinoises ou américaines à prix bas. C’est déjà ça, que demander de plus ? Contentons-nous de la poésie
« La nature est là qui vous invite et vous aime ». « Là tout n’est que luxe et volupté ».
M.RANARIVAO