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dimanche, décembre 22, 2024
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Chronique de Mickey

Ah ces « zaza maditra » de techniques !

L’édition du 1er décembre dernier, votre quotidien titrait dans la rubrique « faits divers » : LTP Alarobia et Mahamasina : Bagarres entre groupes d’élèves rivaux évitées. Histoire banale de potaches, diriez-vous ? Oui, mais savez-vous qu’autrefois, les élèves du lycée technique et industriel d’Alarobia étaient coutumiers de rixes ou même de batailles rangées contre ceux des autres lycées, surtout de la capitale ? Reconnaissables avec leurs tabliers bleu marine et surtout de leurs grandes règles en T débordant de leurs cartables, seuls, ils étaient dociles et toujours pressés de rentrer chez eux le soir venu. Oui, ils finissaient souvent tard et surtout leur établissement était à Alarobia, encore en proche banlieue en ces temps-là, discrets voire furtifs, parce qu’ils craignaient les représailles des autres élèves victimes de leurs bastonnades lors des rencontres sportives scolaires de chaque jeudi. Oui, tous, même maintenant, se souviennent de leurs agissements violents quand ils sont en groupes, en hordes, lors des matchs scolaires quand ces messieurs jouaient les mauvais perdants ou les terreurs avant et pendant. Il est rare, en effet, que ces rencontres finissent sans invectives et sans échanges de coups. Il faut dire qu’en face, ce n’était pas non plus des tendres et toutes les semaines, le stade de Mahamasina était le théâtre de scènes d’ambiance électrique, sous les yeux débonnaires des éducateurs, intervenant seulement du bout des lèvres. En y pensant, malgré les injures et les airs menaçants, on n’y voyait jamais l’ombre d’un policier et tout finissait en fanfaronnades.

Avec le recul, ces affrontements, somme toute à la façon de « La Guerre des boutons », illustraient le mal-être des élèves et de l’enseignement technique de l’époque. Ce dernier (cycle court et professionnel) était considéré comme le parent pauvre de l’éducation en général. En face, les élèves, « futures élites ?? » de Gallieni et de Rabe les regardaient de haut, parce que les parents disaient, « Quand on est pas bon à l’école, on va faire technique » l’apprentissage manuel et technique était destiné aux futurs « petites mains » et aux manipulateurs de cambouis, bref, des exécutants. Ainsi, il est tout à fait normal et logique que les « techniques » avec leur frustration deviennent et revendiquent même le statut de « zaza maditra » ou enfant rebelle. Pour preuve, voyez ! mais ne le lui dites pas, Camille V. fût de ceux-là.

M.Ranarivao

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