C’est la guerre ! Réveillez-vous !
Drôle de situation que le monde vit cette fin de semaine. Personne ne s’en émeut, pourtant, alors que les roulements de tambours annonçant l’imminence d’un conflit se précisent. Il a pour théâtre les frontières de l’Ukraine et les pions de l’échiquier sont là prêts à s’en découdre. D’un côté, les Russes , interpellés à tort ou à raison comme le potentiel envahisseur de cet ex territoire de l’Urss et de l’autre les pays de l’Otan avec les Usa ,bien sûr. De part et d’autre les belligérants sont prêts :
« Poutine va entrer en guerre ce week-end ou en début de semaine prochaine. Il va frapper l’Ukraine, et le renseignement américain dispose clairement d’éléments en ce sens qu’ils ont communiqué à leurs alliés.» selon un haut responsable du Pentagone et « un sous-marin de l’Us Navy a été pris en chasse » dans nos eaux territoriaux renchérit la diplomatie russe. Un certain nombre de capitales ont déjà demandé à leurs ressortissants de quitter l’Ukraine ou ont réduit au maximum leurs personnels en poste dans les représentations. Pourquoi en est-on arrivé là ? Moscou ne tient pas à ce que son voisin immédiat soit membre de l’Otan et prétextant de la présence d’une population russophone en Crimée envahit cette dernière en 2014. La Crimée en vérité a été depuis l’époque de l’empire russe (deuxième moitié du XIXème siècle) une pomme de discorde entre la Russie et les « européens » (France , Royaume Uni, Empire Ottoman …) . L’Ukraine, elle, réplique que ce fut une violation de sa souveraineté. Mais à y réfléchir, on ne vit aujourd’hui que les séquelles de la guerre froide et des guerres d’antan.
La guerre est là mais la diplomatie menée par les européens dont la France, l’Allemagne et le Royaume Uni tente d’éviter que le pire n’arrive car les forces en présence si on énumère les effectifs humains en présence, le nombre de blindés, d’avions et de bâtiments de guerre ont de quoi avoir froid dans le dos.
On dirait que nous vivions une autre « drôle de guerre » pas celui du deuxième conflit mondial où la guerre psychologique et les palabres cachaient une entame de vraie guerre, mais ou par distraction (jeux olympiques, élections ou la surconsommation d’informations) ou par la lassitude du yo yo escalade-désescalade qui entraîne l’insouciance et l’indifférence de tous devant cette menace.
En y pensant, au-delà de la sémantique, l’Urss, la Grande Russie ne se confondent-elles pas ? l’Oural n’a-t-elle pas été depuis longtemps plus hermétique aux dialogues que les murs en bétons ou électroniques. Ceci étant, il vaut mieux ouvrir ne serait-ce qu’un œil pour éviter un réveil horrifiant et brutal.
M.Ranarivao