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jeudi, septembre 19, 2024
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Chronique de Mickey : Taxi-driver et bus drivers

Dans le temps, même si les embouteillages n’étaient pas aussi denses qu’aujourd’hui, les chauffeurs de taxi étaient montrés du doigt par tous les automobilistes. Ils étaient coupables de se faufiler entre les files de véhicules risquant ainsi de provoquer des accrochages. Ce n’est plus le cas maintenant, les chauffeurs de bus les ont supplantés sur le banc des accusés, ces derniers sont devenus les parias de la circulation et même de la Cité. Que n’entend-on pas à leur sujet : ils quittent leur file sans clignotant, se contentant de sortir négligemment leurs bras à travers la portière ou encore de s’imposer devant soi sans coup férir parce que la taille de leur véhicule fait craindre (et leurs compagnies d’assurances peu fiables !!) les particuliers ou enfin de rouler à fond de train occasionnant ainsi des accidents qui défraient des faits-divers. Le pourquoi de ce glissement de la vindicte publique vient peut-être de l’accession à ces  deux métiers. Avant, le taximan d’avant avait un métier honorable qui faisait vivre son homme et sa famille. Nul ne pouvait y accéder sans avoir un minimum d’éducation. Avoir sa capacité de conduire un taxi, outre le permis commun à tous les conducteurs, était une obligation, faut-il donc ainsi  savoir sur les bouts de doigt les noms de toutes les rues de la ville de la petite rue Savaron à la rue Berger, demandez à un bachelier s’il saura vous répondre ! Cela peut paraître superficiel mais il n’empêche qu’il y a un travail de mémoire et un pré-requis de minimum de culture générale était nécessaire. Alors que accéder au métier de conducteur de bus aujourd’hui est à la portée du premier venu. Pour leur majeure partie, ils ont été receveurs d’abord, un travail qui accueille à bras ouverts les jeunes ruraux pressés de quitter leur statut de campagnard, tout  en ignorant donc les bases du code de la bonne conduite de relation avec la clientèle, devenus chauffeurs le jour de la « thanksgiving » (le jour du sacrifice de la dinde (vorontsiloza)), ils n’ont pas pour autant acquis les bienfaits de l’ascension sociale.

Ces temps-ci,l’on ne parle que de la hausse des prix des transports. En haut lieu, le président a décrété  que désormais les tickets des Taxi-be seront à 600 ariary. Malgré  tout,  les usagers semblent se résigner à cette hausse, mais les receveurs et les chauffeurs de Taxi-be n’entendent pas s’y soumettre faisant ainsi un déni des directives de l’Etat et les voilà qui annoncent selon leur bon vouloir les prix des places, y compris ceux des strapontins. Ce qui ne fait qu’augmenter la grogne à leur encontre. On entend déjà les récriminations demandant de leur donner une formation. On y a pensé mais on a eu des résultats incongrus comme les cravates nouées autour d’un haut de jogging, Alors que voulez-vous qu’on fasse quand nous cheminons à reculons, demain les motos-taxi, puis les vélos-taxi pour finir peut-être avec les charrettes-taxi.

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