Croire en des guerres propres serait faire preuve de naïveté, sacraliser des guerres au nom d’une idéologie l’est encore plus. Quand dans les classes maternelles, on nous a rabâché que les croisades étaient des guerres saintes au nom de la religion chrétienne, comment voulez-vous que plus tard on ait une conscience universelle du monde ? Napoléon ou Charlemagne sont-ils vraiment des valeureux chefs de guerre ? Quand les soi-disant élites justifient les massacres pour une juste cause, avons-nous eu toutes les raisons de les suivre ? Dans l’histoire contemporaine, deux massacres ont été justifiés par nos dirigeants et pendant des décennies et on les a cru parce qu’ils ont été les leaders d’opinion en leurs temps. Les plaies laissées par des massacres immondes ne sont pas encore fermées que des hommes de conviction comme les historiens les ont ouverts et la douleur s’en trouve encore plus dure à soutenir pour les victimes directs ou indirects. Si on ne parle que du bombardement de la ville d’Hiroshima dont on va fêter les 77 ans bientôt. Hiroshima, la terreur qui s’ensuit n’est pas encore soulagée de nos jours. Pendant longtemps, on nous a assoupi nos consciences lorsqu’on a justifié les 80 000 victimes minimum nécessaires pour accélérer la capitulation de l’armée impériale japonaise mettant ainsi fin à une guerre interminable et meurtrière autant pour la population nippone que pour les militaires américains. Mais les recherches des historiens ont montré plus tard que les bombardements post Hiroshima ont été plus meurtriers tant les combats étaient plus intenses qu’avant. Donc l’issue finale voulue ne tenait pas la route et la bombe nucléaire n’allait pas hâter la fin de la guerre comme on a voulu longtemps nous faire croire.
Puis sur le continent Européen, le bombardement de la ville allemande de Dresde avec 100 000 morts -des civils en majorité- à la clé, massacre avec le même prétexte d’en finir avec l’armée allemande qui aurait fait de Dresde le point de ralliement et de redéploiement de 500 000 militaires allemands. La vérité historique nous livre aujourd’hui qu’il y a eu un accord entre Staline et les Alliés afin de ne pas entraver l’avancée de l’armée rouge vers Berlin. Dresde était alors un nœud ferroviaire stratégique pour arrêter cette offensive. Mais on l’a su bien des années plus tard. Et le grand Winston Churchill conscient qu’il a ordonné un crime de guerre ne cessera pas de regretter cette offensive.
Aussi, quand on intime des dirigeants de choisir entre l’Ukraine et la Russie, ils n’ont pas tort de réfléchir à deux fois pour savoir les vraies raisons de cette guerre.
M. Ranarivao
Malheureusement pour cet article, on parle de situations de guerre établies lors des bombardements meurtriers du Japon et de l’annihilation de la ville de Dresde, ce sont des crimes de guerre, en temps de guerre. Là, il n’y a pas de guerre ouverte, juste une aggression alors il est évident – sans nier le degré de corruption en Ukraine et la faillibité certaine de ses institutions, de prendre parti. Quand une femme se fait agresser parce qu’elle avait une mini-jupe, vous l’accusez de provocation ? Belle mentalité. Quand bien même ce dossier serait d’une complexité certaine, rien n’excuse l’agression, point barre.
En tout état de cause, la guerre de solidarité n’existe pas.
Les intérêts communs font la solidarité.
Ce sont les guerres qui ont façonné le système international; hier comme aujourd’hui,comme demain.
Quel que soit le concept d’un dirigeant, faut- il le rappeler : la guerre engendre la pauvreté en dépit des alliances.
faut-il pour autant sacraliser les victoires au nom de la sagesse du bien qui est sans limites?