Les ennemis de mes ennemis sont mes amis
Décidément le comportement de la classe politique nous donnera toujours le tournis. Ennemis d’hier deviennent aujourd’hui des amis parce que les circonstances l’exigent. « Les amis de mes ennemis sont-ils pour autant mes ennemis ?» Pas sûr. Alors, « Les amis de mes amis ne seront pas toujours mes amis » en tout cas.
En politique, on le sait, il n’y a pas d’amitiés, mais seulement de convergences d’intérêts. C’est comme dans le « jeu des chaises musicales » qui consiste pour les concurrents de tourner autour de chaises dont le nombre est inférieur à celui des participants, celui qui, au signal, ne peut s’asseoir est éliminé. L’enjeu est donc d’être possesseur de la dernière chaise, laissant le challenger sur la paille. Ce jeu mêle ruse et rapidité, en principe et se joue en individuel du moins chez les enfants.
Mais en politique, il en est autrement, car on est en présence d’équipes adverses qui s’observent et à mesure que le nombre de prétendants diminue, des coalitions (amitiés) se forment au gré des stratégies. Tacles, bousculades y sont fréquents et les empoignades se corsent quand l’arbitre (le juge) qui donne le signal de la ruée vers les chaises se trouve être partisan de l’une des équipes concurrentes. Là, « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis » a toute son ampleur, les frustrés de n’être pas maîtres du jeu deviennent comme on dit des alliés objectifs. Mais jusqu’à quand ?
Ces coalitions actuelles qui ne s’avèrent n’être que des « paniers de crabes », l’histoire récente le confirme, comportent des personnalités spécialistes de retournements de vestes. « Tous contre un » oui mais « Dieu pas pour tous ». On se souvient encore de la boutade de Jean louis Robinson « Quand ça chauffe les crabes deviennent orange », l’on verra bien qui sera parmi eux quand « lèra » sera venu, osera regarder l’électeur les yeux dans les yeux. Mais de cela ils n’en ont cure diriez-vous.
Ainsi va la vie politique, la fin justifie toujours les moyens et tant pis pour les moutons qui ne suivent que leur instinct grégaire, mais il n’y aura pas de places pour eux dans l’arche lors du déluge …
Et ce n’est que le début du « Am-bava tia ,ny kibay an-kelika ihany.. »
M.Ranarivao