On vous l’a bien écrit, bien dit lors d’une précédente chronique que le soit disant partenariat stratégique entre Air Madagascar et Air Austral n’est qu’un marché de dupes, un mariage de raison entre un jeune boiteux fauché et son ex-tante sommée de revenir dans le giron familial. Dans cette histoire, la famille de la mariée a dû mettre dans la corbeille une belle somme d’argent comme pour s’acheter un voile de virginité tandis que le jeune époux de son côté a emprunté à ses cousins du coin pour paraître comme un jeune premier. Ce dernier a pu prendre ainsi une plus grande place dans le lit conjugal. Ils se marièrent mais ne semblent pas partis pour avoir beaucoup d’enfants. Au contraire, Air France, l’ancien grand frère d’Air Madagascar lui réclame via la justice le non-paiement de plusieurs millions d’euros, loyers de deux Airbus A 340. Un contrat qui s’avère être un autre marché de dupes. En effet, ces aéronefs sont de gros consommateurs de carburant et le pire, l’un deux , est plus cloué au sol que dans les airs en raison d’avaries techniques. On achève bien les chevaux comme on dit. Bientôt on ne parlera plus de notre compagnie aérienne nationale que comme de l’histoire ancienne, parce qui va payer ces dettes ? Pas, Air Austral qui est aussi mal lotie que dame Airmad, encore moins , l’Etat malgache qui, sûrement, a d’autres chats à fouetter ou la Cnaps qui ne veut pas se mettre à dos les retraités qui se plaignent déjà de la faiblesse de leurs pensions.
Il est loin le temps où devant des difficultés, on arborait fièrement le slogan « Des obstacles qui nous donnent des ailes » Au fait, on pourrait faire payer les initiateurs de ces marchés de dupes, normal non ?
M.Ranarivao