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mercredi, mai 14, 2025
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Chronique de Mickey : Elle étonne, elle effraie, mais elle fascine cette Amérique !

Elle déroute cette Amérique, voilà qu’elle nous accouche d’un président atypique qui nous bombarde des propos contraires à ceux que nous nous habituons de sa part  comme les valeurs de liberté de culte et maintenant qu’est-ce qu’on voit ? Au lieu des affiches de l’oncle Sam avec le « I want you !» on lit maintenant « Muslim out ! ». Elle nous fait peur, elle, qui, nous a fait rêver avec la loterie pour  la carte verte, elle brandit maintenant la carte rouge pour les pionniers, même déjà sur place, à consonance non WASP  (traduire White Anglo-Saxon Protestant). Et ce n’est pas tout, dans son programme le nouveau locataire de la Maison Blanche nous fait frémir quand il ébranle les droits  comme celui de l’avortement pour les femmes, le mariage des individus de même sexe et bien d’autres…

Il est vrai que dans le passé cette Amérique puritaine a fait ingurgiter à ses sujets la prohibition, le Maccarthysme, mais on croyait que cela fait partie de l’histoire. Ce revirement, cette fébrilité, ce repli sur soi s’explique peut-être par le relatif « déclin » de l’hyper-puissance des Etats-Unis et que  le « rêve américain » vire au cauchemar pour beaucoup. Il est vrai qu’économiquement le Japon et puis la Chine sont venus chambouler le podium des trophées ; Il est vrai que politiquement, elle est une des principales cibles du terrorisme international, que les problèmes du Moyen–Orient plombent les décisions américaines, mais l’Amérique reste l’Amérique.

Même si en 1835 Alexis de Tocqueville, un analyste éclairé de la société américaine disait :  « La grossièreté des hommes du peuple, dans les pays policés, ne vient pas seulement de ce qu’ils sont ignorants et pauvres, mais de ce qu’étant tels, ils se trouvent journellement en contact avec des hommes éclairés et riches .La vue de leur infortune et de leur faiblesse, qui vient chaque jour contraster avec le bonheur et la puissance de quelques-uns de leurs semblables, excite en même temps dans leur cœur de la colère et de la crainte ; le sentiment de leur infériorité et de leur dépendance les irrite et les humilie. Cet état intérieur de l’âme se reproduit dans leurs mœurs, ainsi que dans leur langage, ils sont tout à la fois insolents et bas », propos qui sont les ferments du populisme qui fait le lit de Donald Trump et qui l’a fait président.

Mais il reste que  le même auteur voit en l’Américain «  Nul ne différant alors de ses semblables, personne ne pourra exercer un pouvoir tyrannique; les hommes seront parfaitement libres, parce qu’ils seront tous entièrement égaux; et ils seront tous parfaitement égaux parce qu’ils seront entièrement libres. C’est vers cet idéal que tendent les peuples démocratiques. » Et ce que nous donne l’image de l’Amérique.

« Personne n’est au-dessus de la loi, pas même le président ». Un juge fédéral dont l’injonction est de portée nationale bloque le décret anti-immigration du président élu et que ce  dernier rechigne, mais doit s’y soumettre. Voilà l’Amérique qui nous fascine.

 M .Ranarivao

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