- Publicité -
mercredi, juillet 9, 2025
AccueilPolitiqueChronique de Mickey : Le FFKM, ça fait combien de divisions ?

Chronique de Mickey : Le FFKM, ça fait combien de divisions ?

La classe politique du pays se fait des pieds et des mains pour avoir les bonnes grâces des fidèles chrétiens, les ouailles des grandes confessions, on s’entend. Elle accourt à toutes les grandes manifestations, non seulement elle est présente mais se joue des coudes pour influencer sur les choix  de leurs  représentants  et comme dans les arènes politiques les pressions, les promesses et les espèces sonnantes et trébuchantes font bon ou plutôt mauvais ménages. Antsirabe, la ville d’eau « bénite ! »  a, ces temps-ci, été le théâtre   des joutes entre les  têtes pensantes du FKJM et du FLM où  la foi se mélangent  et les agapes (le dernier repas du Christ) donnent le mal de foie. La religion et la politique à Madagascar se sont toujours imbriquées dans notre société, la sphère religieuse a été toujours présente sur la scène politique à Madagascar. Avec le président Philibert Tsiranana et même avec l’Amiral supposé socialiste  Didier Ratsiraka ainsi qu’avec l’éphémère présidence de Zafy Albert,    l’obédience catholique tenait le haut du pavé et le Vatican s’en accommodait  puisque les nominations de cardinaux passaient comme une lettre à la poste. Puis, l’église réformée  ou le protestantisme   l’a enfin doublé après avoir été longtemps confiné dans l’opposition politique. Cette rupture est venue avec Marc Ravalomanana et   son appartenance  affirmée au protestantisme a changé les donnes. Depuis, la politisation de la religion s’est avérée et cet acharnement d’avoir la main mise sur les institutions religieuses est dans la logique de la conquête et du maintien du pouvoir. Mais pourquoi les fidèles et leur adhésion sont-ils devenus des enjeux en politique ? Les chrétiens  ne font en fait que la moitié des malgaches, encore que bon nombre d’entre eux ont tendance au paganisme avec le culte des ancêtres (versus famadihana). Un dirigeant soviétique,  Staline disait face à la menace anti-communiste : « Le Vatican, ça fait combien  de divisions ? »  En fait, la passion envers un dieu n’a pas besoin de canons ni de fusils mais de cette force intérieure faite de conviction inébranlable de répondre à la question de l’alpha et de l’oméga de l’homme et la fin tragique du bloc soviétique en est une preuve.

M Ranarivao

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici