Bonne gouvernance (Good Gouvernance), le concept est apparu aux Etats-Unis concernant les grandes entreprises où le pouvoir (dont celui de répartir les bénéfices) est accaparé par les gestionnaires au détriment des actionnaires dont le droit de propriété et donc de décider est spolié. Ainsi les actionnaires reprennent leurs droits ceux du propriétaire.
Carlos Goshn, le talentueux manager aux milles réussites se le fait rappeler et il a beau s’en offusquer mais il en est ainsi dans ce monde où le capitalisme est dominant. Ses émoluments outrageux, ses extravagances tolérées ne peuvent effacer le fait que même si son génie est hors pair, dans le vrai cercle des seigneurs, il n’est qu’un salarié à l’exemple d’un ouvrier de chez Renault ou de Nissan. Comme eux, à l’égal d’un citron pressé peut être jeté, ces messieurs là retirent leurs billes une fois leurs sacs garnis et ce sans état d’âmes. Pour avoir eu un embonpoint démesuré, pour s’être pris pour plus royaliste que le roi, il est réduit maintenant à quémander un « parachute» pour sa retraite. Pour lui faire apprendre à avoir essayé de les rouler dans la farine en se mettant (sans permission) dans la poche une partie de la production, la punition lui sera des plus rudes. En plus il a encore eu l’outrecuidance de ridiculiser devant le monde entier le système judiciaire du pays, ce qui est le coup de trop car il y va de l’honneur martial de la société nippone.
Quelle fin lui sera désormais réservée ? Lui, qui s’est vu proposé un salaire annuel de 58 millions de $ par Obama pour tenir les rênes de Général Motors, l’avenir lui semble désormais compromis car échaudé par ses excentricités toutes aussi extravagantes qu’onéreuses, on y réfléchira à deux fois avant de l’engager. Et pourtant, son palmarès dit long sur les capacités de l’individu mais qui va le regretter, pas les charretées de salariés réduits au chômage lors des ses restructurations sûrement, ni les trois fondateurs de DATSUN, premier nom de NISSAN, ces derniers doivent lui crier à la mode de Dard « Yamamoto Kichi ! Chipa Oli Vao Po ! ».
M. Ranarivao