Les révolutions qui se succèdent ici et ailleurs ont comme point commun leurs effets déstabilisateurs. Des valeurs et des structures qui semblaient immuables sont tombées en désuétude. A Madagascar en 1972, le changement de pouvoir n’est plus à rappeler. Mais on doit mettre en évidence aussi , l’évolution dans la structure familiale, par exemple, la notion d’autorité parentale a changé, presque du jour au lendemain, les enfants se sont « émancipés », les parents n’ont pu que constater que leurs progénitures se sont détachés d’eux, plus de permission de sortir, par exemple, ni d’obéissance aveugle à des « fady » bien établis auparavant, comme les relations entre filles et garçons, notons que les enfants de 72 nés des unions interdites d’avant ont maintenant la cinquantaine et ce n’est pas un hasard si leurs enfants seront parmi les « révolutionnaires » Gen Z.
Il en est de même dans le système éducatif, après 1972, tout système punitif a disparu de l’école, plus d’heures de colle, toute action punitive corporelle est désormais bannie et même répréhensible par la loi et ainsi de suite…
Celle de 1991 est remarquable par ce que certains appelleraient « désobéissance civile », toute action engendrée par l’autorité publique et considérée comme coercitive ou même antidémocratique.
Aujourd’hui, en 2025, c’est le monde à l’envers, ces «petits morveux» donnent des leçons à leurs aînés ou à leurs parents de non acceptation des « fatalités » comme la corruption généralisée comme les abus de pouvoir des autorités publiques ou les allégeances aveugles vis-à-vis d’elles. Mais le plus important est cette négation du monopole exclusif de l’Etat de la coercition.
Ainsi vont les révolutions !
M.Ranarivao