Voilà 17 ans déjà que le « jeune », d’alors, a fait un coup d’éclat et a accédé à la fonction suprême du pays. Mais il semble qu’il n’entend pas en rester là. Il ambitionne, en effet, de devenir le (grand ?) leader du continent et mettre le pays en front office (au-devant) de l’Afrique, posture que nul autre Malgache avant lui n’avait même pas osé rêver. Irréaliste diriez-vous ? Eh bien détrompez-vous, il sera dès cette année le président de la SADC (Southern African Development Community). Une organisation créée en 1980 et formée de 16 pays d’Afrique australe. Elle a pour mission de promouvoir la croissance économique et le développement socio-économique durables et équitables des pays de la région, le renforcement de la coopération et de l’intégration, de la bonne gouvernance et de la paix et de la sécurité durables pour que la Région devienne un acteur concurrentiel et efficace dans le concert des relations internationales et de l’économie mondiale. Ni plus ni moins. Et le locataire d’Iavoloha veut en plus exercer sa compétence non seulement à l’échelle régionale mais aussi continentale en exerçant un lobbying appuyé pour qu’un Malgache devienne président de la Commission de l’Union africaine. Celui qui va devenir le premier dirigeant, le représentant légal de l’Organisation, le comptable en chef du président. Sans oublier qu’un de nos compatriotes est déjà Secrétaire Général de la COI (Commission de l’Océan Indien). Énorme responsabilité pour le pays. Le hasard du calendrier a fait que ce soit ainsi.
On peut se demander le pourquoi de cette boulimie. Ses opposants au pays ne manquent pas de le critiquer vu la situation économique et le climat politique à Madagascar. Pour un pays classé parmi les plus pauvres de la planète, il serait malvenu, selon eux, de se poser comme exemple et modèle sur le concert régional ou continental d’autant que malgré la façade démocratique que le gouvernement se pare, la légitimité du pouvoir est constamment contestée par la classe politique. Et l’on se demande s’il n’en fait pas trop avec la gravité et la complexité des problèmes rencontrés par le peuple malgache.
Ce à quoi, on répond que ce déploiement diplomatique n’est pas incompatible avec le développement. Cette démarche va, au contraire, contribuer à une meilleure visibilité de l’Île et attirer ainsi les investisseurs internationaux. Puis, d’autres plus sceptiques disent que « l’aura » à l’étranger va affermir son pouvoir interne et le petit peuple de conclure philosophiquement « Mpaminany tsy masina an-taniny ê ! ou Nul n’est prophète en son pays ! »
Dans tous les cas, il est loin le temps où on lui a donné le sobriquet de « Boy kely ».
M.Ranarivao
Les mandats de trop! La maladie des plus fragiles, heureusement que le wawa, l’argent magique tombé du ciel, les postures grotesques, les kadoa dérisoires pour tenter de palier aux crimes et délits en tout genre,…. noient les imperfections de l’être , car le paraître est tellement beau!
Tant que la démocratie si crade est respectée, la liberté anarchique consommée et que le pas de vagues perdure, tout va! Les promesses non tenues, pour changer le Cap, ne sont bonnes que pour ceux et celles qui veulent bien les gober. On ne change jamais sa nature profonde me semble t il?! (-_O)