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mardi, juillet 8, 2025
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Chronique de Mickey : Les airs sur la voie des fers

L’entreprise Air Madagascar est moribonde et toutes les conditions de son enterrement sont paraît – il réunies. Notre compagnie aérienne va suivre les traces du Réseau national des Chemins de Fer Malgaches (RNCFM). Ce dernier devenu suite à une concession, a été dépouillé de son matériel de production et il semble que l’on ne s’intéresse surtout qu’à son patrimoine immobilier !!! Les grandes gares sont devenues des « cafés » ou des « galeries marchandes ». Il n’y a quasiment plus ni de transports de passagers ni de dessertes des localités à vocation agricole et encore moins d’acheminement de marchandises sur la MLA et la TCE. Enfin, les vacances familiales bénéficiant de tarifs réduits ne relèvent plus que de la nostalgie. Et pourtant, Philibert Tsiranana a tout fait pour le Chemin de Fer en retardant la modernisation de la RN 2 parce que ce faisant, le rail aurait perdu le monopole de transfert des marchandises et essentiellement des hydrocarbures.

Durant la deuxième République, le lobby des transporteurs routiers, en particulier ceux des camions-citernes devenant ainsi les fossoyeurs du train en raflant la quasi-totalité du marché.

Toujours est-il que la redevabilité dans cette mise en concession ou contrat de gestion, c’est selon, n’a pas été de mise de la part de l’Etat.

Air-Mad de son côté, s’il a été un fleuron de l’économie malgache, à ses débuts, est devenu la vache à lait des régimes politiques successifs, ces quarante dernières années. Le népotisme, les factures impayées, les acquisitions inopportunes d’aéronefs ont eu raison du dynamisme et de la vigueur de la compagnie nationale. La descente aux enfers passant par la démotivation du personnel, l’abandon du sentiment d’adhésion de la clientèle autant d’éléments qui ont impacté sur l’organisation. Le comble, Air-Mad n’arrive plus à honorer ses obligations envers l’IATA, ce qui veut qu’à l’instar des taxis sans licence, elle est devenue un « Papango ». Ne cherchez pas les responsables du débâcle, ils vont bientôt sur d’autres ailes.

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